Porn village #draftquestS4 par perpesnow

Campagne commencée le mercredi 17 février 2016 et terminée le vendredi 10 juin 2016

Rounds Mots Signes Temps
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Round 1/40 écrit le mercredi 17 février 2016

425 mots | 2596 signes | 00:09:42

En cette fin d'après-midi, les rayons du soleil réchauffaient encore l'atmosphère. Bien que la météo soit agréable, Clément était enfermé chez lui, à traîner. Avec deux tranches de pains de mie, il se confectionnait un sandwich. Il étalait méticuleusement la margarine jusqu'à ce que l'entière surface du pain soit recouverte. Il voulait que les alvéoles de la mie soit uniformément beurrée. Il redécoupait le saucisson qu'il sortait d'une enveloppe en cellophane, telles des pièces de tangram qu'il disposait de façon à occuper toute la surface de sa tranche de pain. Pour la plupart des gens, faire un sandwich consistait à empiler plusieurs couches plus ou moins fines entre deux tranches de pain. En observant Clément, cela ressemblait plutôt à la résolution d'un casse-tête chinois. S'il avait eu le courage d'ajouter des cornichons, il aurait fallu qu'il les hache au mixeur afin de pouvoir les étaler comme de la confiture. Il ne supportait pas de croquer une ou deux lamelles de cucurbitacée en plein milieu de son sandwich. Mais comme il avait faim tout de suite, et qu'il avait un peu la flemme, il se contenta de matière grasse et de charcuterie. C'est aussi cette impatience qui le faisait utiliser la margarine au lieu du beurre. Il pouvait la tartiner tout de suite et l'étaler correctement, alors qu'il aurait du attendre que le beurre se ramollisse ou qu'il se contente de plaquer sur son pain des blocs encore durs. Etant donné l'heure qu'il était, cet en-cas n'était ni un goûter, ni un diner. C'était peut-être les deux. Cette semaine, il y avait du laisser aller dans l'alimentation de Clément. Sa mère, qui vivait avec lui, était absente cette semaine et pour celle à venir. Pour ce qui était des corvées ménagères, Clément s'en tenait au strict minimum, confection du repas comprise. Malgré son âge, il était habitué à ce que sa mère joue la bonne et lui se consacrait à des activités de loisirs. Il consacrait beaucoup de temps aux écrans que ce soit pour des programmes télévisés, des jeux vidéos ou du surf sur internet. Clément avait un tempérament curieux et aimait se renseigner sur tout un tas de chose, ce qui faisait de lui quelqu'un de très cultivé. Cela agaçait aussi souvent les autres puisqu'il donnait toujours l'impression de tout savoir. D'ailleurs, Clément n'avait que très peu d'ami et occupait son temps libre seul. Il lui arrivait de prendre l'air en allant courir le matin, les jours de week-end. Il n'avait pas vraiment un physique sportif mais ressentait le besoin de se défouler.

Round 2/40 écrit le vendredi 19 février 2016

379 mots | 2405 signes | 00:09:42

Mélodie était sa seule relation et ils se voyaient de temps en temps. C'est une jeune femme de 22 ans que l'on pourrait qualifier de spéciale même si la plupart des gens aurait utilisés des adjectifs beaucoup plus péjoratifs. D'ailleurs ces mêmes personnes les regardaient de travers, sans doute à cause de leur différence d'âge. La mère de Clément était beaucoup plus compréhensive car elle connaissait bien Mélodie qui considérait Clément comme un grand frère. Elle était rassuré de voir son fils en compagnie de quelqu'un car elle s'inquiétait qu'il ait très peu d'ami. Clément grignotait son sandwich tout en se dirigeant vers la télévision, la seule occupation qu'il avait trouvé pour tromper son ennui. Casse-croûte dans une main, télécommande dans l'autre, il n'avait pas encore allumé l'écran qu'il entendait une sirène. Dans un village de 500 habitants, les retentissements de sirènes se limitaient aux exercices des pompiers le dimanches. Cette fois, le son était différent et devenait de plus en plus distinct. Il s'accompagnait de celui d'un moteur qui rugissait anormalement pour circuler dans les ruelles étroites du quartier dans lequel habitait Clément. Cela l'intriguait au point qu'une inquiétude commença à germer. Alors qu'il s'approchait de la fenêtre de la cuisine, une voiture de la gendarmerie déboula à toute vitesse devant chez lui. Que c'était il passé dans son village qui requiert autant de précipitation et si peu de discrétion? On a toujours du mal a imaginer que de grands bandits se cachent dans de paisible lieu de villégiature. Moins de deux minutes plus tard, un véhicule de pompier empruntait le même trajet toujours avec la même urgence, sirène et gyrophare ronflant. Une autre fourgonnette de la gendarmerie compléta ce cortège. Tant de gendarmes témoignait de la présence de criminels, mais pourquoi des pompiers? Il y avait surement des blessés.
Sans comprendre vraiment pourquoi, Clément voulait en savoir plus. Il c'était passé quelque chose et des personnes du village qu'il connaissait devait être impliquées. Ni une, ni deux, il pris les clés de la maison. Il tremblait tellement qu'il n'arriva pas à enfiler la clé dans la serrure. Il ne s'était jamais vu dans un tel état, un mélange d'excitation et d'angoisse. Il partit à la recherche de la scène de crime sans fermer la porte.

Round 3/40 écrit le lundi 22 février 2016

777 mots | 4689 signes | 00:09:42

Les voitures avaient pris la direction d'un lotissement. Il n'y avait plus beaucoup de maison au delà de cette limite, alors Clément n'aurait aucun mal à les retrouver. C'est en courant qu'il remontait le quartier comme s'il espérait pouvoir encore sauver quelque chose ou quelqu'un. Il n'entendait plus les sirènes ce qui signifiait que les gendarmes était arrivés sur place. Mais après avoir foulé une grosse centaine de mètre, il pouvait voir une lumière bleue se projeter sur une haie par intermittence. Clément accéléra malgré que la pente se fasse plus raide. Les gendarmes s'était garé en travers pour constituer une barrière à cette voie sans issue. Il s'agissait d'une rue à l'extrémité du village dans laquelle se trouvait 4 villas. Il ne restait qu'un officiel qui était posté devant la première maison. Clément tenta de s'approcher mais le gendarme le somma de circuler. Perdu, incapable de faire demi-tour, il se vit donner l'ordre de rester derrière les voitures. Il n'avait pas le courage de se confronter aux forces de l'ordre, alors il s'exécuta.
Clément connaissait la famille qui vivait là et était très inquiet de ce qui aurait pu leur arriver. Pour être plus précis, il avait une vague idée des visages du couple qui habitait ici. Mais ils avaient une fille et c'est elle que Clément connaissait. Même si connaitre était un bien grand mot, puisqu'il ne lui avait jamais parlé. En fait, il avait remarqué Jessica et avait eu du mal à se défaire des pensées à son sujet. Il n'avait parlé de ça à personne, car en plus de ne pas avoir eu d'ami pour en parler, le sujet aurait été mal interprété. Jessica devait avoir dans les 12 ans, donc une quelconque attirance pour elle aurait été vue d'un mauvais œil. Ce n'est pas le genre de chose dont il pouvait parler à sa mère. Bien que sa vie sentimentale soit plutôt pauvre, ce n'est certainement pas avec elle qu'il aurait pu en parler. Mélodie, quant à elle, n'aurait pas été à l'écoute sur un tel sujet. De plus, Clément avait une peur inconsciente qu'elle réagisse avec jalousie. Le lien entre Mélodie et lui avait beau être d'une nature différente, elle aurait surement vu Jessica comme une concurrente qui lui aurait pris le temps qu'elle passait avec Clément. Il aurait aimé en parler avec un homme et en particulier un de son âge. Et même s'il avait connu une oreille attentive, il ne pouvait pas parler de ça. Clément anticipait le jugement des personnes sur le fait qu'il puisse penser à une jeune fille de 12 ans. Clément n'était pas sûr de la nature de ses sentiment. Il n'avait pas beaucoup d'expérience à ce sujet et le fait que les siens soient hors norme n'aidait pas. A l'intérieur de la maison, cela commençait à s'agiter. Des personnes allaient bientôt sortir et Clément comprendrait enfin ce qui se passe. Il avait du mal à croire ce qu'il était en train de voir. Les pompiers portaient une civière qu'il chargèrent au dos de leur camion. La personne blessée n'était autre que Jessica. Les yeux fermés, elle était inconsciente. Son corps, comme son visage avaient été abandonnés de toute animation et de toute émotion. Du sang avait ruisselé le long de son visage, indiquant qu'elle avait une blessure à la tête. Que s'était il passé pour que la jeune fille se retrouve dans cet état? La présence des gendarmes n'avais rien de rassurant et témoignait de la gravité de la situation. Clément restait sur le bord de la route, alors que le véhicule des pompiers démarra toute sirène hurlante. Il se retourna en observant l'ambulance rouge s'éloigner. Alors que le calme sonore était revenu, les gendarmes, eux, restaient sur place.
Clément couru affolé vers l'un d'entre eux et essaya de l'interroger. Que s'est il passé? Qu'est il arrivé à Jessica? Est-ce qu'elle va bien? Il eu pour seule réponse que son amie avaient été pris en charge par les services d'urgence et qu'elle serait emmenée à l'hôpital. En conclusion, il se fit raccompagner derrière le périmètre avec le conseil de rentrer chez lui bien que ce fût dit sur un ton autoritaire. Clément resta à distance, regardant les enquêteurs faire leur travail. Ceux qui étaient à l'intérieur hurlait pour annoncer qu'ils avaient trouvés des indices. A l'extérieur, l'un d'entre eux faisait un rapport à la radio et lui aussi parlait fort pour se faire entendre de son interlocuteur. "Sang", "sperme" et d'autres mots clés étaient prononcés. Il n'en fallait guère plus pour imaginer la scène. Mais ce sont les mots "tout filmé sur internet" qui réveillèrent Clément. Il reparti chez lui en courant.

Round 4/40 écrit le mercredi 24 février 2016

533 mots | 3259 signes | 00:09:42

Bien que la route soit en descente pour retourner chez lui, Clément arriva essoufflé. Il n'avait jamais couru aussi vite, la situation le méritait. En enjambant les marches deux par deux, il se précipita dans sa chambre et secoua la souris de son ordinateur afin de l'extraire du mode veille. La mise en route de la machine ne dura que quelques secondes pourtant cela lui semblait interminable. Dans la barre d'adresse de son navigateur, il saisit l'adresse du réseau social le plus populaire en ce moment. Il avait déjà trouvé le profil de Jessica sur celui-ci et avait déjà consulté ce qu'elle y avait posté. Des billets d'humeur, des photos d'elles avec ses copines et d'autres publications habituelles pour une fille de son âge. Même si Clément avait remarqué Jessica depuis plusieurs mois, il ne lui avait jamais adressé la parole et avait appris à la connaitre un peu par ce biais. Les suggestions de Clément à partir de ce qu'il avait entendu chez Jessica étaient pertinente. Il y avait bien une vidéo qui datait d'une heure à peine. L'aperçu montrait une chambre de jeune fille, sans doute celle de Jessica mais ne présageait en rien les images contenues ensuite. Avant même de la regarder, Clément fit une copie du document sur son poste local. Il savait très bien qu'une telle pièce à conviction disparaitrait rapidement. Il était de l'intérêt de Jessica, du respect de son intimité que le moins de personne possible ne voit ça. Bien que Clément croit en ces valeurs d'intégrité de soi et des autres, son envie de s'impliquer était encore plus forte. Le faisait il à cause de ses sentiments ambigus pour Jessica? S'il devait résoudre le crime, il passerait pour un héros, pour son héros. Ce serait pour Clément un moyen unique pour que Jessica fasse attention à lui si jamais c'Est-ce qu'il désirait.
Les images qu'ils s'apprêtaient à voir contenaient peut-être le résultat de l'expression de ses fantasmes. Le plaisir qu'il aurait a regarder cette vidéo permettrait de traduire la signification de ses sentiments. Serait il capable des mêmes actes, de faire subir cela à Jessica ou à une autre jeune fille? Ou alors, il s'agissait d'un voyeurisme plus pervers qui se complait dans le malheur des autres. S'il avait pu l'exprimer, Clément aurait sans doute voulu combattre l'injustice qui atteignait Jessica. Elle s'était retrouvé ou mauvais endroit au mauvais moment et sa vie avait basculé. L'innocence de ses 12 ans s'était envolée pour quelques minutes de pulsion de son agresseur. La vie n'est jamais simple et c'est sans doute pour toutes ses raisons que Clément a franchi le pas. Il est resté quelques minutes sans bouger, prêt à cliquer sur cette vidéo. Si la vie de Jessica avait basculé quelques instants plus tôt, il savait que ce clic serait son point de bascule. Il serait confronté à des choses qu'il n'aimerait pas voir, que personnes d'autre n'aurait voulu voir de toute façon. Jusqu'au dernier moment, il avait espéré que les événements ne soient moins graves qu'ils ne le paraissaient. Jessica aurait pu être victime d'une mauvaise chute sur la tête ce qui aurait été impressionnant par la quantité de sang exposée mais sans conséquence.

Round 5/40 écrit le vendredi 26 février 2016

687 mots | 4370 signes | 00:09:42

Malheureusement, les images témoignaient d'un viol. Jessica était terrorisée, si elle avait commencé par se débattre, elle avait abandonnée. La force de son agresseur était bien supérieure à la sienne. Sa perversité était telle, qu'il avait filmé la scène. Cette vidéo devait être un souvenir de ses actes, un trophée qu'il aurait pu ajouter à une collection déjà bien remplie. Mais ce sera peut-être sa perte, la première pièce à conviction de l'enquête. Le bourreau de Jessica s'était tellement laissé aller à son affaire qu'il en avait oublié son téléphone qui filmait. A la toute fin, on le voyait sortir de la pièce et Jessica se précipitait vers l'objectif. C'est à ce moment là, qu'elle avait posté les images sur son profil en ligne. Alors qu'elle venait d'être abusée violement, elle eut un éclair de lucidité afin de constituer des preuves de son agression. L'homme avait du la surprendre en train de manipuler son téléphone, et c'est à ce moment que cela avait mal tourné, d'où les blessures et l'état inconscient de Jessica. La petite avait fait preuve d'un courage extraordinaire en réagissant dès que le violeur avait relâché son attention. Un nœud se noua dans l'estomac de Clément. Les quelques minutes que durait ce crime l'avait chamboulé. Pourtant, ce n'était que la première des nombreuses fois où il regarderait ces images. Il recommença, en faisant de nombreuses pauses pour étudier tous les détails. C'est pas d'un œil pervers qu'il observait la scène. Son regard évitait soigneusement le corps de Jessica, sa peau mise à nue par son agresseur. La regarder l'aurait confondu en criminel ne valant pas plus que celui qu'il était en train de traquer. Il ne pouvait que regarder ses yeux, comme pour essayer de comprendre ce qu'elle ressentait à ce moment là. C'était cette vidéo qui lui avait permis de commencer son investigation, alors il l'explorait en profondeur. Il n'était pas possible d'identifier l'homme directement car son visage n'apparaissait pas. Malgré cela, Clément rassemblait des éléments qui une fois assemblé lui donnerait la solution. L'agresseur de Jessica avait retiré complétement son pantalon, ce qui laissait ses jambes et son bassin complétement découverts. Il avait juste gardé ses chaussettes au pieds. Sa peau ne comportait aucun tatouage qui aurait permis de cibler un suspect. Il était possible d'évaluer la pilosité et de noter l'emplacement de grains de beauté mais sans moyen de comparaison cette information serait peu utile.
Au début de la scène, le violeur tenait son appareil et focalisait son attention sur Jessica. Ce point de vue, ne permettait d'avoir des informations que sur la partie inférieure de son corps et en particulier de son sexe en train de prendre l'innocence de Jessica. Puis il posa, le téléphone sur un meuble, un bureau ou une commode, afin de prendre la scène de coté. Cette partie était bien plus intéressante, puisqu'elle dévoilait beaucoup plus de détails sur l'agresseur et rendait Jessica bien moins visible. Filmés de plus loin, les détails étaient moins nets mais plus nombreux. On pouvait voir les bras de l'agresseur qui saisissaient Jessica avec violence comme s'il avait voulu la transpercer de son bassin. On pouvait voir Jessica fermer les yeux quand elle tournait son visage vers la caméra. Tout son visage était crispé, mais quoi de plus normal quand on doit contenir la douleur et des larmes. Elle aurait aimé rouvrir les yeux et découvrir que ce n'était qu'un cauchemar, fruit de son inconscient. Etant de profil, c'est la main gauche de l'agresseur que l'on voyait le mieux. Pour Clément, ce détail avait une importance capitale. C'est en effet une partie du corps qu'il pourrait reconnaitre chez une personne du village. Même s'il avait vu un tatouage, même s'il connaissait l'emplacement des grains de beauté du criminel, il n'aurait pas la possibilité de déshabiller tous les hommes du village. Alors qu'en connaissant ses mains cela rendaient les choses possibles. Une question malgré tout restait en suspens, comment procéder?
Alors qu'il était plongé dans ses réflexions, Clément fut interrompu par quelqu'un qui frappait à sa fenêtre. Dans la précipitation, il referma toutes les applications ouvertes sur son écran d'ordinateur.

Round 6/40 écrit le lundi 29 février 2016

473 mots | 2948 signes | 00:09:42

Bien qu'elle est 22 ans, Mélodie avait pris cette habitude de passer par la fenêtre quand elle rendait visite à Clément. Sa chambre donnait sur une petite terrasse extérieure et Mélodie faisait le tour de la maison pour y passer. Ainsi elle pouvait aller chez lui discrètement, à l'abri des regards du voisinage. Clément lui ouvrait systématiquement, ne refusant jamais sa compagnie. Les visites de Mélodie n'était pas très régulières et fluctuaient selon ses humeurs. Quand la vie était tendue avec ses parents ou avec ses sœurs, Mélodie s'enfuyait de chez elle pour trouver du réconfort chez Clément. Il la traitait réellement comme une amie et n'avait jamais porté de jugement sur son comportement. En effet, Mélodie était une jeune femme spéciale dont l'attitude était complètement en décalage avec son physique. Elle était assez grande, plus d'un mètre soixante-dix et avait des formes généreuses. Son gabarit lui permettait de porter ses courbes avec harmonie. Ses cheveux d'un brun brillant lui tombaient raides en dessous des épaules. Surtout, elle avait un sourire communicatif capable de transmettre des sentiments positifs à son prochain. En pleine force de l'âge, elle aurait pu traîner avec une bande de copines et attirer les regards des hommes de son âge. Pourtant Clément savait qu'il était son seul ami et qu'elle n'avait pas de petit ami et sans doute n'en avait jamais eu, car ce sujet n'intéressait aucunement Mélodie. Plutôt que de mener la vie des autres filles de son âge, elle avait échoué dans ses études, vivait chez ses parents et l'un de ses seuls amis était Clément. Avec lui, elle aimait regarder des séries ou encore jouer aux jeux vidéos. Quelques fois, ils avaient été faire du roller ensemble. Dans le temps qu'il passait ensemble, quand Clément ne jouait pas le rôle du confident, ils s'amusaient. C'est une gamine de 12 ans qui habitait le corps de Mélodie. Ce n'était pas un problème d'intelligence puisqu'elle avait réussi à obtenir son bac et avait commencé des études pour devenir institutrice. Elle avait du s'arrêter car elle n'arrivait plus à évoluer dans ce milieu étudiant si différent de ce qu'elle était. L'intégration ne s'est jamais faite et Mélodie avait abandonné seulement à quelques mois de l'examen, ce qui avait été une grande déception pour ses parents chez qui elle était retourné vivre. Durant toute son adolescence et sa vie de jeune adulte, la maturité de Mélodie n'avait pas évolué. C'est pourquoi, elle voyait en Clément une sorte de grand frère qu'elle n'avait jamais eu. Elle, était l’aîné d'une fratrie de trois filles. Sa sœur Melissa avait 19 ans et la cadette Maeva en avait 12. Bien que ce soit une jolie femme, Clément n'avait jamais été attiré par Mélodie. En tout cas, ce sujet ne lui était jamais venu à l'esprit. Malgré ça, il appréciait passer du temps avec elle.

Round 7/40 écrit le mercredi 2 mars 2016

708 mots | 4437 signes | 00:09:42

Ce soir là, Mélodie était énervée parce que ses parents lui avaient encore parlé de ses études qu'elle n'avait pas terminée. Ils auraient souhaité qu'elle reprenne là où elle s'était arrêté mais Mélodie s'y opposait farouchement. Plutôt que de se confronter à sa famille, Mélodie préférait s'enfuir ce qui témoignait de son comportement adolescent. Dans d'autres circonstances, on ne l'aurait pas laissé faire mais Mélodie était une adulte et il n'était plus possible de l'empêcher de faire quoi que ce soit. Alors qu'il l'écoutait sur ce sujet assez récurrent, il l'interrompit pour lui demander si elle avait fait attention aux voitures de gendarmeries qui avaient traversées le village. Naïve, elle crut que Clément la faisait marcher et tentait de lui raconter une histoire pour lui faire peur. Le visage de Clément était contracté et bien que Mélodie perçu la différence, elle n'absorba pas l'inquiétude qui l'habitait. Il lui raconta qu'il était allé devant chez Jessica et qu'il avait vu cette dernière être évacuée sur une civière. Il se retint d'en dire plus car il se rendait compte qu'il s'adressait à une jeune fille qui avait 12 ans dans sa tête et qui aurait pu s'identifier à Jessica. Clément ne souhaitait pas que Mélodie ai peur d'autant plus qu'il pensait qu'elle n'était pas en danger. Si un violeur était encore en cavale, il aurait pour cible des gamines qui ont physiquement 12 ans, ce qui laisserait Mélodie tranquille. Alors il développa l'hypothèse de la mauvaise chute, de la tête de la jeune fille qui percutait un coin de table saillant. Elle effectuait des pas de danse dans sa chambre et aurait glissé lors d'une pirouette. La tension redescendit d'un cran car Mélodie trouvait la situation cocasse, et ne retint pas ses rires. Elle commença par sur-jouer le rôle d'une danseuse et s'effondrait sur le lit de Clément tout en réalisant une grimace hilarante. Elle mimait l'inconscience les yeux grands ouverts en tirant la langue de travers ce qui ressemblait plus à de la folie. Clément qui était conscient de la réelle gravité de la situation eu du mal à en rire mais il se lâcha quand Mélodie imita des gendarmes aux allures de gros bras qui venaient sauver la pauvre Jessica. En haussant les épaules et gonflant la poitrine, elle simulait toute une cours d'écervelés venus secourir une princesse en détresse. Avec ses talents de comédiennes, Mélodie avait ce don d'extirper Clément de son sérieux. Pendant, un instant, il avait mis de coté la gravité des évènements et s'était laissé aller à un moment de détente. Elle le convainquit de regarder une série télévisée sur les tribulations de lycéens très riches. Bien que ce ne soit pas la tasse de thé de Clément, il partagea avec elle le canapé ainsi qu'une couverture. Mélodie était complétement absorbée par le programme qu'ils regardaient. Clément quant à lui n'arrivait pas à sortir les images du viol de Jessica de sa tête. Il comparait la scène avec toute la pornographie que l'on pouvait trouver sur internet dont il était un spectateur régulier. Jessica était un peu jeune pour ce type de comédie mais Clément avait déjà vu des rapports entre deux personnes d'une grande différence d'âge. Ces films appartenaient même à une catégorie particulière et devaient trouver leur public. Les filles avaient beau être majeures, elles arboraient des couettes et une tenue d'écolière afin de renforcer cette sensation de jeunesse et de donner à ces scènes un caractère presque incestueux. Jessica avait montré un peu de résistance, mais très vite elle avait cessé de résister, acceptant ce qui lui arrivait. Les cris de douleur qu'elle poussait pouvaient être confondus avec des sons de plaisir. Et si son acte de poster la vidéo sur un réseau social pouvait s'interpréter autrement? Clément ne négligeait aucune hypothèse même les plus sordides, même celles qui donnerait à Jessica une personnalité qu'il n'aimerait pas connaitre. Il ne s'en rendait pas compte consciemment, mais il se mettait à la place du violeur et légitimait son acte. Il se trouvait des raisons pour lesquelles ce qu'il avait vu aurait été normal. Alors que toute ses pensées étaient plongées dans un univers de sexualité débridée et visuelle, il se tourna vers Mélodie et pour la première fois la regarda autrement.

Round 8/40 écrit le lundi 7 mars 2016

772 mots | 4943 signes | 00:09:42

Pour la première fois, Mélodie avait passé la nuit chez Clément. Elle s'était endormi sur le canapé alors que la télévision était toujours allumé. Clément l'allongea soigneusement, la couvrit d'une couverture et glissa un oreiller sur sa tête. Tout en éteignant la lumière du salon, il rejoignit sa chambre. Alors qu'il prenait une douche avant d'aller au lit, clément hésitait encore à continuer tout de suite son enquête. Son ordinateur était tours allumé, mais ses idées étaient tellement confuses qu'il décida finalement de se coucher. Le lendemain, alors qu'il partait pour la journée Mélodie était toujours assoupie dans le salon. Il lui faisait confiance pour se débrouiller toute seule et repartir par la fenêtre habituelle alors il fermait la porte d'entrée à clé. Ce ne fût pas possible pour Clément de se concentrer sur sa tâche quotidienne. Son esprit s'égarait à la recherche de Jessica et de ce qu'il lui était vraiment arrivé. Il examinait tout les moyens possibles afin d'avancer dans son enquête et les mettraient en œuvre dès qu'il serait rentré chez lui. Ce qu'il avait en tête l'obligeait à attendre l'obscurité, alors une fois rentré à la maison il s'assied devant son ordinateur. Il était tenté de visionner une nouvelle fois la vidéo de Jessica encore et encore mais il savait que cela l'embrouillerait plus que ça ne l'éclaircirait. Il retourna sur le réseau social que Jessica avait utilisée pour poster la scène de son agression. Bien évidemment, la vidéo avait disparu. Les forces de l'ordre avaient bien fait leur travail puisqu'il n'en subsistait aucune trace. Pas le moindre commentaire de soutien n'apparaissait comme si les évènements ne s'étaient jamais déroulés. Les amies de Jessica ne devaient pas être au courant car l'absence d'une élève de collège pendant une seule journée était somme toute banale. Elle aurait très bien pu être souffrante et rester au lit pour la journée. Le contenu réel des faits ne serait connu que dans quelques jours et serait sans doute accompagné de rumeurs. Jessica n'avait pas encore une addiction profonde pour les réseaux sociaux. Sa page était assez pauvre en information car elle postait quelques photos de manière irrégulière. Elle apparaissaient tours en compagnie de ses amis, des jeunes filles ou garçons de son âge. Des clichés pris dans un cadre scolaire, dans lesquels elle était toujours souriante. Clément fouillait parmi les commentaires laissées par les internautes. Avec un peu de chance, il aurait détecté un adulte tentant de prendre contact avec Jessica. L'ensemble des commentaires étaient écrit par des adolescents, remplis d'abréviations, de symboles amusants, de fautes d'orthographe mais surtout de banalités qui ne lui serviraient pas. Sur cette impasse, la nuit avait gagné du terrain alors Clément se mit en route. Il retourna dans le quartier de la maison de Jessica, mais il fît le tour de la maison par l'autre coté. Il emprunta un chemin de caillou qui reliait un parc à jeux avec un tourniquet à l'impasse dans laquelle habitait la jeune fille. Sans pour autant vouloir pénétrer dans la propriété, il souhaitait se rapprocher au maximum afin de capter le réseau sans fil du foyer. En allumant son téléphone, il pu constater qu'il captait au moins 8 réseaux domestiques. La sécurité n'étant pas l'apanage des particuliers, deux étaient complétement ouverts et dépourvus de mot de passe, il pourrait y accéder sans problème. Les identifiants qu'il voyait ne lui indiquait en rien à qui appartenaient les données auxquelles il allait accéder. Clément avait prévu son coup en emmenant avec lui des cartes mémoires de grande capacité qui lui permettrait d'aspirer tous les éléments qu'il trouverait. Faire le tri sur place n'aurait pas été confortable. Les téléphones avait beau être de véritables ordinateurs, l'ergonomie de ceux-ci n'étaient pas adaptée pour fouiller parmi autant de données. Il était resté debout plusieurs dizaines de minutes dans le noir, attendant que tous soit téléchargé. Il était conscient qu'il allait tomber sur de nombreuses photos et vidéos familiales qui ne lui serviraient à rien, si ce n'est à identifier à qui il avait emprunté les données. A chaque voiture qui passait dans le quartier, les phares venait frapper le bout du chemin rocailleux sur lequel il se trouvait. Clément frissonnait de peur d'être vu en plein méfait ou pire que ce soit les gendarmes qui le surprenne ici. Automatiquement, il aurait été suspecté d'être mêlé à cette sombre affaire. Il sautait sur place, non seulement pour lutter contre la fraicheur nocturne mais aussi pour évacuer la tension qui s'accumulait. Une fois son larcin terminé, il rentrait chez lui avec la sensation que les quelques centaines de grammes de son téléphone pesaient maintenant plusieurs tonnes.

Round 9/40 écrit le mercredi 9 mars 2016

621 mots | 3883 signes | 00:09:42

Pressé de transmettre ces données sur son ordinateur, il se précipita dans sa chambre. Il avait à peine branché le câble qu'il entendit frapper à sa fenêtre : Mélodie l'attendait. Complétement coupé dans son élan, Clément accumula la tension en lui. Il ne pouvait pas explorer ces données devant Mélodie étant donné qu'il ne lui avait pas expliqué les tenants et aboutissants de l'affaire. Il aurait pu raconter un mensonge mais il ne voyait pas pour quelle raison crédible, il aurait du regarder les données informatiques des familles du quartier de Jessica. D'autant plus qu'il ne savait pas encore de qui il avait volé les données. Il espérait avoir récupéré des photos de la famille de Jessica. Sur celle-ci, il aurait pu trouver des indices ou encore remarquer un proche ayant un comportement inattendu. Les mains qu'il avait vu saisir la jeune fille avec violence sur la vidéo du viol auraient pu être comparées à toutes celles qui apparaissaient sur des photos de familles. Bien souvent dans ce genre d'affaires, un proche était incriminé, l'inceste restant encore trop banal.
Une investigation aussi minutieuse ne pouvait pas se dérouler en compagnie de Mélodie qui était trop distrayante. De plus, il voulait lui éviter d'être exposé à des images violentes car dieu sait ce sur quoi il aurait pu tomber. Ca ne lui était pas venu à l'esprit mais Mélodie ne venait jamais deux soirs de suite. Après la nuit qu'elle avait déjà passé chez lui, c'était la semaine des premières fois. Mélodie lui fit bien comprendre qu'elle l'attendait depuis plusieurs minutes et qu'elle commençait à avoir froid. D'habitude la grimace qu'elle arborait en arrivant ne durait pas très longtemps, et elle se déridait assez facilement. Cette fois son mal-être semblait plus profond alors Clément se sentit obligé de la questionner.
Au cours d'une discussion, les parents de Mélodie lui avaient demandé de ne plus accompagner sa sœur Maëva à son club de majorette le samedi. Mélodie avait 12 ans dans sa tête, partageaient de nombreux points d'intérêt avec sa jeune sœur qui avait réellement cet âge là. Du coup, en dehors de l'école, Mélodie suivait sa sœur dans ses activités. Clément était conscient qu'elle jalousait sa sœur qui pouvait vivre pleinement sa vie de pré-adolescente alors que cela lui était beaucoup plus difficile. Mélodie avait interprété la demande de ses parents comme une interdiction, qu'elle percevait comme injuste puisque Maëva avait le droit de faire des choses qu'on l'empêchait de faire. Cela ressemblait surtout à une petite fille jalouse d'une grande sœur, incapable de comprendre que la différence d'âge ne permettait pas d'autoriser les mêmes activités. La situation aurait été normale, si Mélodie n'avait pas eu 10 ans de plus que sa sœur et n'était pas déjà une adulte.
Le déficit de maturité ne lui permettait pas de se mettre à la place de ses parents et de comprendre leur demande. Leur volonté était que le fille évolue psychologiquement afin qu'elle vive la vie d'une jeune femme normale. La façon de s'y prendre n'était pas adapté puisque Mélodie n'y était pas réceptive et qu'elle gérait ça en s'enfermant dans son caractère de gamine. Ils se changèrent les idées devant la suite des épisodes qu'ils avaient regardés hier. Et comme la veille, Mélodie s'endormit sur le canapé. Bien qu'il ne fasse que dormir sous le même toit, Clément ressentait une certaine fierté qu'une jeune femme de 22 ans puisse passer la nuit chez lui. Si seulement il avait des amis à qui raconter ça. Après avoir couvert sa copine d'une couverture, Clément retourna à son ordinateur afin d'épier le contenu des données qu'il avait obtenues. En s'attaquant au répertoire des photos personnelles, il saurait à qui elles appartenaient.

Round 10/40 écrit le vendredi 11 mars 2016

545 mots | 3353 signes | 00:09:42

Sur les deux réseaux auxquels il avait accéder, le premier était en fait celui d'une jeune famille qui avaient deux enfants en bas âge. La maman s'appelait Sandrine et le père Christophe, par contre Clément ignorait le prénom des enfants qui tous les deux avaient moins de 3 ans et le plus jeune des deux avait quelques mois à peine. Comme attendu, il y a avait beaucoup de photos de famille et surtout des chérubins. Des premiers jours à la maternité jusqu'à aujourd'hui en passant par les premiers pas, toute leur vie était répertoriée et minutieusement archivée. Clément avait beau parcourir les images très rapidement, il pu en déduire une somme d'informations. L'ainée s'appelait Emilie et le bébé Quentin. Quoi de plus facile que d'identifier des prénoms sur un bracelet de maternité ou sur un glaçage de gâteau d'anniversaire. Des personnes plus âgées apparaissaient régulièrement, sans doute les grands-parents, des personnes qui n'étaient pas du village et que Clément n'avait jamais vu. Au delà des personnages, le fond des photos pouvait receler d'éléments. L'intérieur de la maison de la famille se dévoilait avec ses meubles, ses objets personnels, mais aussi avec des vêtements qui trainent sur un porte manteaux ou sur le dos d'une chaise. Il est vrai que Clément avait identifié peu d'objets qui auraient pu appartenir à son agresseur sur la vidéo du viol, si ce n'est un jean bleu on ne peut plus classique et un t-shirt de couleur clair. Malgré tout, il se savait capable de repérer un lien aussi infime soit il entre deux personnes, deux objets ou deux scènes même si les évidences ne sautaient pas aux yeux. En plus des photos, Sandrine et Christophe avaient accumulés des morceaux de musique sur leur ordinateur. Il y avait aussi des copies de documents administratifs ou encore des présentations humoristiques pour la plupart mettant en scène des chats. Depuis plus d'une heure de consultation, Clément avait passé son temps à innocenter cette famille en l'absence totale de lien avec Jessica, avec ses parents, ou avec son agression. Il ne fallu que quelques secondes à Clément pour identifier la deuxième famille à laquelle il avait subtilisé les données. Sa déception fût grande puisqu'il ne s'agissait pas de celle de Jessica. Non seulement, il le voyait comme un frein à son enquête mais son sentiment avait un goût plus personnel. Il aurait aimé trouver des photos de Jessica, pour la voir grandir au fil des années. Il aurait appris à la connaitre par procuration visuelle avec des souvenirs de ses anniversaires, de ses vacances ou de ses amis. A la place, il faisait défiler la vie d'Emilie et Alain, les voisins de Sandrine et Christophe. Ce jeune couple avait également deux enfants, deux filles : Carla et Nina. Leurs enfants avaient quelques années de plus alors leur album familiale en était d'autant plus épais. La vie de ses familles était on ne peut plus semblable : des photos de leurs enfants, de la musique et des devis pour des travaux d'habitat. Une année type semblait rythmée par les anniversaires, les vacances, noël et était entrecoupée par la rénovation d'une peinture ou la pose d'une fenêtre. Clément observait ces vies à la manière d'un anthropologue, tant les différences avec la sienne étaient nombreuses.

Round 11/40 écrit le lundi 14 mars 2016

658 mots | 4118 signes | 00:09:42

Il fut interpellé par la taille en mégaoctet du dossier de documents administratifs. Des formulaires, des justificatifs et des déclarations d'impôts ne devraient pas occuper autant de place sur un disque dur. Après avoir parcouru plusieurs dossiers inclus les uns dans les autres, il tomba sur un répertoire avec quelques centaines de vidéos. Les titres étaient on ne peut plus explicites et les vignettes d'aperçu qui se chargeaient une par une dévoilait un contenu inattendu. Qui avait bien pu stocker ici ce type de vidéos? Dans cette famille composées d'une jeune femme et de deux fillettes, le mari Alain était désigné comme le seul coupable. Il était coupable d'aimer regarder de la pornographie, mais pas n'importe laquelle. Clément n'eu pas besoin d'en regarder une seule pour comprendre que les filles sur ces vidéos n'étaient pas des adultes et que certaines pouvaient avoir l'âge de Jessica. Cela ressemblait à de la pornographie d'un genre amateur, d'ailleurs quelques unes des vidéos au milieu des autres étaient de ce type. Rien n'indiquait une quelconque contrainte, comme sur la vidéo du viol de Jessica. Clément voyait dans les regards des jeunes filles de l'envie de jouer, de participer à une activité d'adulte. Le pouvoir était dans les mains de ces jeunes filles qui de par leur corps marquait leur emprise sur les pulsions animales de ces hommes beaucoup plus vieux qu'elles. En faisant attention aux langues parlées, ou au décor des chambres, on pouvait déduire de la provenance très disparate de ces scènes. Le mythe du pédophile obligé de faire du tourisme sexuel à l'autre bout du monde s'effondrait, tant la proximité de ses vidéos pouvait se sentir. Elles étaient proches culturellement et se déroulaient dans des pays ayant un niveau de vie similaire au notre. Aucune scène, ne se déroulait dans un endroit insalubre mais au contraire des objets électroniques, télévision, chaine hi-fi, ordinateur ou encore des objets de marque comme des vêtements griffés, des parures de lit avec des personnages de dessins animés témoignaient d'un confort certain. La proximité était également filiale, aucun des ses rapports ne semblaient être tarifés. Au contraire les personnes en présence se connaissaient, voir partageaient de la confiance. Aucune preuve n'appuyait cette théorie, mais on devinait un oncle, un cousin, voir un père. Alors que la curiosité avait emporté Clément dans le visionnage de ses images, il se mit soudain à penser qu'Alain, collectionneur de ses images, devenait un suspect idéal. Toutes ces scènes ne lui avaient elles pas donner envie de le réaliser par lui-même? A moins que ce ne soit déjà fait. Dans le but d'affirmer ou non cette hypothèse, Clément parcouru un maximum de vidéos. Il ne put le faire car la nuit était trop courte pour toute les visionner mais il était à la recherche d'Alain ou de sa main. De cette main gauche, qu'il avait vue en train de saisir Jessica pour la violer. Clément alla se coucher seulement deux heures avant que son réveil ne sonne pour commencer une nouvelle journée. Il avait vu des centaines de vidéos avec des fillettes ayant une relation sexuelle avec des hommes adultes. Alain n'apparaissaient sur aucune d'entre elle, ni Jessica d'ailleurs, ce qui avait un coté rassurant mais le menait dans une impasse. Il avait pu regrouper des vidéos car des gamines apparaissaient sur plusieurs vidéos différentes. L'une d'entre elle était petite fille innocente dans les premières vidéos et finissait adolescente avec le corps d'une femme en devenir dans les suivantes. C'était un saga de l'éducation sexuelle d'une jeune fille de sa tendre enfance jusqu'à l'âge adulte.
Une autre série, avait la scène comme point commun. Les jeunes filles différentes à chaque fois, se faisait prendre à l'extérieur dans une forêt. Toutes avaient sensiblement un âge proche de celui de Jessica, mais ce fût sans doute autre chose et Clément ne su pas identifier quoi, qui donnait le sentiment que cela aurait pu se passer à coté de chez lui.

Round 12/40 écrit le mercredi 16 mars 2016

430 mots | 2669 signes | 00:09:42

En remontant à pied, de l'arrêt de bus jusqu'à chez lui, Clément avait surpris la conversation de deux femmes retraitées. Les premiers mots qu'il avait entendu avait capté son attention. Il ralentissait sa démarche afin d'en entendre un maximum. Ces personnes faisaient mention d'un drame ayant eu lieu dans le village et Clément fît tout de suite un lien avec le viol de Jessica. En les croisant, il salua les deux dames qui baissèrent d'un ton comme si elle partageaient un secret. Pourtant, quelques secondes avant, l'une d'elles jouait le scandale à la manière d'une actrice de théâtre. Plutôt que de continuer son chemin, Clément pénétra dans la propriété à proximité et colla son oreille au mur derrière lequel les femmes discutaient. Marié, avec deux petites filles, allez savoir ce qu'il lui ai passé par la tête. Enfin, ce n'est pas étonnant avec toute cette collection d'images qui a été retrouvée chez lui. Comment sa femme a-t-elle fait pour ne pas savoir? Evidemment qu'elle était au courant, elle doit le protéger pour ce qu'il a pu faire à ses propres filles. On a bien fait de l'enfermer, il aurait pu s'en prendre à beaucoup plus de jeunes filles dans le village. Clément comprenait qu'Alain avait été arrêté au petit matin. Avec toutes ses vidéos pédopornographiques retrouvées sur son disque dur, il devenait le suspect idéal. La conversation des deux dames ne lui apprendrait guère plus alors il se rua vers le quartier d'Alain, sans s'arrêter chez lui. Sur la clôture de la maison d'Alain et Emilie, était taggué en lettre majuscules : PEDOPHILE. Suspect depuis moins de douze heures, Alain avait déjà subit un procès publique. Comme en témoignait les affirmations des deux femmes ou cet écriteau barbare, il avait été reconnu coupable. La foule ne souhait qu'un chose, l'envoyer au bûcher.
Même s'il n'avait pas terminé ses recherches, s'il lui restait sans doute des pistes à explorer, Clément n'était pas convaincu de la culpabilité d'Alain. Le fait d'aimer regarder des relations sexuelles avec des petites filles ne faisait pas de lui un violeur. D'ailleurs aucune de ces images ne le reliaient à Jessica, tout comme ses mains. Les mains d'Alain, qu'il avait vu sur des photos de l'anniversaire de leur petite en train de souffler des bougies, ou encore en train de pousser la plus grande sur la balançoire du jardin, ne correspondait en rien à celles qui avaient abusé de Jessica.
Clément retourna chez lui, plus déterminé que jamais à retrouver le véritable coupable. Jessica méritait une justice et l'arrestation d'un bouc-émissaire n'en était pas une.

Round 13/40 écrit le vendredi 18 mars 2016

403 mots | 2560 signes | 00:09:42

Clément pris comme point de départ de son enquête, les vidéos qu'il avait trouvées sur l'ordinateur d'Alain. Bien qu'aucun lien direct ne lui avait sauté aux yeux, peut être y en avait il un plus subtile.
Il se mit en quête de vidéos similaires. La possibilité pour qu'il retrouve l'agresseur de Jessica sur une autre vidéo était infime mais il ne pouvait négliger cette piste. Ne sachant ou chercher, il commença par les sites pornographiques qu'il avait l'habitude de consulter. Il tenta de rechercher en essayant de saisir des mots de clés on ne peut plus explicite : "gamine", "fillette", "12 ans". Au mieux, il trouva des scènes de jeu de rôle où une jeune femme déguisée en écolière avec un uniforme et une sucette à la bouche séduisait un professeur lubrique. Trouver du contenu mettant en scène des jeunes filles mineures n'était pas si simple, mais Clément persévéra dans ses recherches. Bien entendu, la consultation de ses sites pour utilisateurs avertis déclenchait l'apparition de nombreuses publicité intempestives. On lui promettait des relations sexuelles faciles et discrètes, des compléments alimentaires pour gagner quelques centimètres ou encore de mater en direct les ébats d'un couple amateur. Au lieu de fermer cette dernière publicité, il cliqua dessus par erreur et fut redirigé vers ce service. Apparemment, des couples se mettaient en scène devant la webcam de leur ordinateur. Les internautes pouvaient suivre la scène et discuter via un chat avec les acteurs. Pour motiver leurs ébats et les rendre plus torrides, les spectateurs avaient la possibilité de distribuer des jetons, sorte de monnaie locale échangeable contre de véritables devises. Ce n'était ni plus ni moins qu'un moyen supplémentaire de rendre une sexualité lucrative. Sur la page de garde trônait une mosaïque de vignettes donnant un aperçu des personnes en ligne. Il y avait aussi bien des femmes seules dénudées ou presque, des couples hétérosexuels ou gays mais aussi des réunions rassemblant trois personnes ou plus. Tout ceci était bien répertorié par catégorie et il était facile de choisir selon ses propres goûts. Ce type de site n'aurait pu rien avoir en lien avec l'investigation de Clément, s'il n'avait pas reconnu une jeune femme sur l'une des vignettes. Sans attendre, il cliqua dessus pour rejoindre la discussion en direct qui avait lieu. Cette jeune femme brune, aux cheveux ondulés n'était autre que Joanna, une jeune mère de famille qui habitait dans le même village.

Round 14/40 écrit le lundi 21 mars 2016

414 mots | 2609 signes | 00:09:42

Clément rejoignit la discussion, ce qui ouvra une page avec d'un coté la vidéo en direct de chez la jeune femme et la discussion entre elle et les participants de l'autre. Joanna était simplement assise devant son ordinateur en train de répondre aux interlocuteurs connectés. Bien que la vidéo était étiqueté couple, elle était seule sur l'image. Elle n'était pas nue mais portait un soutien-gorge noir. Clément aurait aimé retrouvé l'historique de la conversation afin de savoir ce qui pouvait se dire sur ce type de site. Ce ne fût pas le cas car il ne pouvait voir les messages que depuis le moment où il s'était connecté. Les premiers échanges se firent en anglais comme si cette discussion appartenait à un monde étranger.
Apparemment Joanna répondait aux internautes sur la fréquence de ses rapports sexuels. Une jeune femme qui diffuse ses ébats sexuels sur internet devait avoir un appétit à satisfaire plusieurs fois par jour. Joanna brisa ce mythe en précisant que deux fois par semaine était un maximum et que cela était parfois beaucoup moins. Elle précisa que l'intensité de ces rapports était d'autant plus importante pour elle du fait de leur rareté. Le fait de d'aller au-delà du lit conjugale et de partager cette intimité sur internet amenait du piment dans sa vie de couple. Il n'était pas encore apparu à l'image, mais Joanna faisait bien évidemment référence à son mari. Clément en eu la confirmation quand il vint s'assoir à coté d'elle. Il regarda les dernières réponses de sa femme et on l'entendit confirmer en français l'irrégularité de leurs ébats. Les deux jeunes mariés se sentaient sans doute inaudibles en parlant dans leur langue maternelle puisque toutes les personnes connectées utilisaient l'anglais. D'ailleurs l'un des voyeurs connectés s'exprima en français, ce qui ne manqua pas d'interloquer le jeune couple. Il leur demandait d'une manière on ne peu plus explicite et vulgaire de passer à l'acte. Joanna lui répondit par écrit en français d'aller voir ailleurs s'il voulait continuer à utiliser ce type de langage. Plusieurs internautes envoyèrent des points d'interrogations ou des questions se demandant le contenu de ces quelques phrases. Dans le monde du voyeurisme par webcam, le français faisait office de langage codé inaccessible au simple quidam. Clément comprit que pour passer inaperçu et s'il voulait communiquer avec Joanna, il devait le faire en étant discret et en utilisant le même mode de dialogue que les autres. Plutôt à l'aise avec l'anglais cela ne le dérangea pas.

Round 15/40 écrit le mercredi 23 mars 2016

413 mots | 2664 signes | 00:09:42

Connecté déjà depuis plus d'une dizaine de minute, il était impossible pour Clément de décrocher de son écran. Rien de sexuel ne s'était encore passé, pourtant il était séduit par la jeune femme. Il faut dire qu'elle était belle avec ses cheveux noirs bouclés jusqu'aux épaules. Il avait espoir que le couple se mette en scène, il le savait. Joanna et son mari, eux, suscitaient l'envie en trainant. L'attente que quelque chose se passe devenait insoutenable, heureusement un internaute débloqua la situation en versant au couple quelques jetons pour les motiver. Cela ne dura qu'à peine quelques secondes pendant lesquelles le mari de Joanna témoigna physiquement à sa femme des effets de ses manipulations. A croire que les personnes excitées n'étaient pas seulement derrière la caméra. Clément profita de cette nouvelle phase de discussion pour s'adresser à Joanna. En lui demandant, si elle avait eu d'autres partenaires que son mari il s'éloigna complétement de son objectif initial. Au départ, il avait rejoint cette conversation pour établir un lien entre ce spectacle pornographique vidéo avec la scène filmée du viol de Jessica. Les seuls points communs de ces faits étaient leur caractère sexuel et le village dans lequel ils s'étaient déroulés. Joanna avait connu quelques hommes avant de se marier mais n'en fréquentait pas d'autres depuis. Cette information ne permit pas à Clément de découvrir un pervers qui sévirait dans le village. Le mari de Joanna avait surement un sacré appétit sexuel à rassasier mais il était comblé, ce qui l'enlevait de la liste des suspects. Clément voulu savoir si elle était malgré tout attiré par d'autres hommes. Cette question cachait l'espoir qu'une femme comme elle puisse s'intéresser à lui. Il aurait aimé se réjouir d'avoir la possibilité de séduire une jeune femme ayant des pratiques sexuelles expansives et habitant pas très loin de chez lui. Elle alla dans son sens puisque Joanna avoua aimer contempler le corps des hommes, notamment quand ceux-ci font du sport. Elle était attirée par la tonicité de ces hommes dynamiques. Clément était en droit de s'interroger puisque son mari était plutôt du genre bourru et son embonpoint témoignait qu'il était plus gourmet que sportif. Joanna attesta que se sentir désirée par plusieurs hommes était flatteur et que de ce fait elle fantasmait sur le fait d'avoir un homme supplémentaire pour la satisfaire au lit. Son besoin de considération masculine était malgré tout comblé par les dizaines d'internautes participant à ses ébats même s'ils n'étaient pas présent physiquement.

Round 16/40 écrit le vendredi 25 mars 2016

290 mots | 1822 signes | 00:09:42

Clément était absorbé par la discussion sur la vie intime de Joanna et ses réponses ne faisaient que susciter l'envie sur une potentielle suite torride. Malgré tout, son esprit se tourna vers l'affaire qui l'intéressait et se sentit obligé de poser une autre question pour trouver un lien entre ces situations. Il vit les yeux de Joanna s'écarquiller à la lecture de sa question. Sa surprise était proportionnelle au fait que son propos était hors-sujet. En retour, elle le traita de malade mental et affirma haut et fort, en écrivant en majuscules, qu'elle n'était pas intéressée par les petits garçons. Elle appuya même sa réponse par une description assez vulgaire mais très imagée des hommes sujets de ses fantasmes. Les mots qu'elle utilisa pour décrire les choses qu'elle aurait fait avec lui devenait explicites ce qui réveilla les autres internautes. Entrainés par toutes ces suggestions salaces, d'autres voyeurs connectés l'incitèrent fortement à se lancer dans ce type d'action. Plusieurs envoyèrent des jetons pour motiver le couple à passer à l'acte. Celui qui s'était exprimé en français au début de la conversation revint à la charge mais en utilisant un vocabulaire bien au-delà de la vulgarité, des mots si sales qu'il ne devrait jamais être associés à un acte naturel comme le sexe. Joanna, entre l'énervement et l'excitation, le somme d'arrêter ses propos immédiatement sous peine de l'exclure de la discussion. Elle devait doublement être gêné par de tels mots mais aussi par la langue qui ajoutait une relative proximité entre elle et ce pervers. Dans sa dernière phrase écrite avant d'être banni, il précisa que Joanna était comme toute les salopes d'ici. Il n'eu pas le temps de publier la suite de son message car Joanna l'avait déjà exclu.

Round 17/40 écrit le mercredi 30 mars 2016

452 mots | 2746 signes | 00:09:42

Ici, que pouvait bien vouloir dire ce mot si simple de 3 lettres. Ce pervers faisait il une généralité sur toutes les femmes qui fréquentent et s'exposent sur ce site? Il avait peut-être déjà été dégagé des discussions en raison des mots sales qu'il utilisait. Comme il s'exprimait en français, il y avait peu de chance que ce soit le cas car la francophonie n'était pas courante sur le site. Après une rapide visite, Clément avait estimé que les personnes qui s'exposaient venaient des grands pays peuplés de l'ouest, comme de l'est. Il y avait finalement très peu de Français et Joanna faisait figure d'exception. Ce ici pouvait donc également faire référence à un lieu plus proche, comme le pays car le pervers ne devait fréquenter que des discussions dans sa langue maternelle.
Il y avait quand même une chance infime que ce ici désigne une proximité réelle. Si Clément était tombé par chance sur Joanna qu'il connaissait, un autre aurait très bien pu faire de même. La réflexion de Clément fût interrompu car Joanna et son mari commencèrent à lâcher le clavier pour se rapprocher et s'embrasser. Motivé par ses propres paroles vulgaires et par les nombreuses donations des internautes connectés, Joanna se recula sur le lit pour s'exposer un peu mieux aux yeux de ses spectateurs. Clément sursauta, alors que l'on frappait à la vitre. C'était bien sûr Mélodie, qui avait pris l'habitude d'une visite quotidienne. Pris de court, Clément minimisa la fenêtre de discussion avec Joanna sur son ordinateur afin de ne pas perdre la connexion. Alors que les ébats du couple devenait fort excitant, il ne pouvait se résoudre à quitter la scène et espérait pouvoir les regarder. Il alla ouvrir à Mélodie sans se soucier de dissimuler sa propre excitation dont témoignait le volume de sa braguette de pantalon. A peine entrée, Mélodie fixa son entrejambe en rigolant. Elle demanda à Clément s'il avait une guêpe dans son pantalon et que celle-ci l'avait piqué au point de le faire enfler. Clément fut complètement troublé par cette réplique dont la contenance correspondait tant à la candeur de Mélodie. Il ne put se retenir de rougir quand spontanément elle tata d'un doigt sa bosse tel un médecin vérifiant les symptômes de son patient. Mais il éclata de rire avec elle alors qu'elle le mimait en quête de miel, en train de grimper à un arbre pour décrocher un essaim. Clément ne pouvait résorber sa tension physique. Non seulement, il pensait à Joanna qui devait être en train de faire l'amour avec son mari mais il ne pouvait ôter de son esprit, l'effleurement, la douce caresse minimaliste de Mélodie qui était intervenue dans ce moment si particulier.

Round 18/40 écrit le vendredi 1 avril 2016

310 mots | 1925 signes | 00:09:42

Comme il était samedi matin, Clément parti faire un jogging matinal. Il avait besoin d'évacuer toutes les tensions accumulées la veille. Le soir, alors qu'il s'était installé avec Mélodie devant la télévision, il avait prétexté avoir oublié d'éteindre la lumière de sa chambre pour retourner à son ordinateur. Il fût très déçu que le couple ai déjà fini son affaire et retourna auprès de son amie. Une fois de plus, elle s'était endormie sur le canapé. Les pensées de Clément s'égaraient et plutôt que de la couvrir, il s'imaginait lui retirer son jean afin de découvrir la douceur de sa peau. Lui retirer ses habits était une raison pour qu'elle soit confortablement installée pour dormir, mais aussi pour satisfaire son envie de la voir en sous-vêtement. Clément bloqua quelques minutes devant elle, comme s'il avait besoin de se contrôler et il la laissa tel quel paisiblement allongée sur le divan. En courant ce matin, Clément évacuait une sorte de frustration. Il avait eu à sa portée Joanna et Mélodie pour finalement ne profiter d'aucune d'entre elles. Quand il fût de retour chez lui, Mélodie avait disparue ne laissant derrière elle qu'un feuillet orné d'un cœur faisant un clin d'œil. Il y a encore quelques jours Cléments aurait vu ce dessin comme un témoignage de sympathie. Avec toutes ses images à caractères sexuelles emmagasinées en quelques jours, ses idées n'étaient plus tout à fait claires. Mélodie avait peut-être exprimé un sentiment à son égard et la nature de leur relation évoluait vers autre chose que de l'amitié. Clément n'était lui-même plus tout à fait sûr de la voir comme une petite fille. Il repensait à la veille, et se voyait profitant du sommeil de la jeune femme pour la dénuder. L'investissement dans cette affaire était en train de le transformer, mais il se demandait en quoi cela pouvait changer Mélodie.

Round 19/40 écrit le lundi 4 avril 2016

264 mots | 1795 signes | 00:09:42

Clément serait seul chez lui ce week-end, sa mère prolongeant son déplacement professionnelle jusqu'à la fin de la semaine suivante. C'était l'occasion idéale pour effectuer des recherches sur cet internautes pervers sans être dérangé car Mélodie, si elle devait passer, ne viendrait qu'en soirée. En recherchant sur le réseau le pseudonyme utilisé par Joanna, il trouva plusieurs enregistrement des shows dont il avait eu un aperçu hier soir. Clément pouvait enfin voir Joanna dans son intimité en train de prendre du plaisir avec son mari. Chaque scène d'accouplement était noyée entre d'interminables discussions. La jeune femme faisait patienter ses spectateurs afin de récolter le plus d'encouragement, mais aussi le plus de jetons possibles. La partie écrite de ses discussions n'étaient plus visibles car la sauvegarde ne conservait que l'image. Ces longues minutes où Joanna restait assise devant son écran à converser avec les internautes semblaient interminables. En voyant le jeune couple s'envoyer en l'air et en passant en boucle les passage les plus croustillants, Clément obtint un sentiment d'accomplissement et termina ce qu'il n'avait pas pu finir la veille. Ces vidéos étaient diffusées sur des sites spécialisés dans la pornographie. Des milliers de vidéos amateurs se côtoyaient et étaient facilement accessible puisqu'il suffisait de cliquer dessus pour lancer la lecture. Chaque vidéo était accompagnée de suggestions qui renvoyaient vers des scènes de même genre. Le contenu de ce site semblait illimité dans la diversité des éléments qui s'y trouvaient étaient grande. En s'inscrivant, il était possible de poster soi-même ses propres vidéos, mais surtout d'écrire des commentaires sur le spectacle qui était offert.

Round 20/40 écrit le vendredi 8 avril 2016

241 mots | 1604 signes | 00:09:42

Il ne fallait bien évidemment pas s'attendre à de la grande littérature. Les internautes témoignaient de leur intérêts pour les scènes pornographiques par des formules exclamatives. D'autres fantasmaient sur la possibilité de rejoindre une telle scène et certains affirmaient avoir déjà pratiqué les mêmes positions ou situations. Les plus pervers demandaient le nom des jeunes femmes qui se mettaient en scène, cela permettaient de faire une recherche sur leurs autres vidéos plus facilement. C'est de cette manière que Clément avait mis la main sur différentes scènes de Basilik. Ce nom n'était autre qu'une référence subtile à l'activité professionnelle de Joanna. Pour des internautes qui se trouvaient à des milliers de kilomètres, cela signifiait peut être que la jeune femme se désignait comme une épice qui relevait la chaleur de son couple. En fait, Joanna était, dans sa vie, cultivatrice d'herbes aromatiques. De part ses hobbies nocturnes, Joanna donnait une image moderne et aguicheuses du monde agricole. C'est seulement après avoir largement profité du spectacle que Clément revint sérieusement à son investigation. Parallèlement à ses hormones masculines en ébullition, il pensait à Jessica toujours dans le coma depuis son agression. L'homme qui avait porté atteinte à sa personne était libre dans la nature, et Clément se devait de l'empêcher de recommencer. Il voulait surtout que justice soit faite pour Jessica et que l'homme qui lui avait pris son innocence et par la même occasion l'avait traumatisé à vie, paye pour ses méfaits.

Round 21/40 écrit le lundi 11 avril 2016

330 mots | 2062 signes | 00:09:42

Parmi les commentaires qui accompagnaient les vidéos de Joanna et que Clément avait pu lire, il en trouva quelques uns en français. En faisant le lien avec l'avatar utilisé par l'internaute lors de la discussion avec Joanna, il focalisa ses efforts sur une certain DaddyChris. Même si son nom d'usage n'avait pas été indiqué, il aurait été facile de le suivre tant son emprunte textuelle lui était propre. Heureusement que ces mots n'étaient pas écrits à la main car les lettres auraient été mal formées, avec des traits agressifs. L'encre aurait bavé témoignant du manque de considération de l'auteur de ces lignes pour ce qu'il avait écrit, ignorant la portée de ses propos. Si un tel personnage était effectivement à proximité de Joanna, c’est-à-dire dans le même village qu'elle, que Clément et Jessica, il devenait un suspect idéal. Les manières sales de cet homme, comme son goût prononcé pour la pornographie et son incapacité à se contrôler dans ses dires faisait de lui le profil type de l'agresseur. Cet individu étant encore en liberté, il devenait urgent de l'arrêter pour l'empêcher à ce qu'il s'en prenne à une autre jeune fille. Clément retrouva la trace de ce pseudo sur le même site pornographique sur lequel il avait retrouvé les enregistrement des ébats de Joanna et son mari. DaddyChris était un internaute actif et laissait de nombreux commentaires. En visionnant les même vidéos que lui, Clément pu facilement déterminer ses goûts. Le pervers aimait particulièrement les filles jeunes, ayant un physique s'approchant d'une adolescente. Les jeux de rôles mettant en scène un homme plus vieux et une jeune fille innocente n'étaient pas pour lui déplaire. Dans le lot, Clément pu observer un père punissant sa fille qui n'avait pas lavé le linge, ou encore une nièce satisfaisant son oncle afin de lui emprunter sa voiture. Les sévices et gages de ces personnages étaient d'ordre sexuels, et la mise en scène n'était qu'un prétexte pour donner lieu à de la pornographie.

Round 22/40 écrit le vendredi 15 avril 2016

290 mots | 1874 signes | 00:09:42

Clément s'arrêta sur une vidéo intitulée "18yo first blowjob". Non seulement, DaddyChris commentait plusieurs fois cette vidéo, mais il était celui qui l'avait posté. Cela voulait-il dire qu'il en était l'auteur? Ce n'est certainement pas l'hypothèse que Clément aurait retenu car un pervers de ce genre était capable de poster n'importe quelle vidéo et de se vanter d'être l'un des protagonistes. Cela étant d'autant plus facile que sur une scène de ce type, seule la jeune fille accroupie faisant son affaire apparaissait à l'image. Mais voilà, cette jeune fille, puisqu'il ne s'agissait pas encore d'une femme, n'était pas inconnue à Clément. Il ne connaissait que son prénom, Mathilde. Il est vrai qu'elle était bien développée pour son âge et que les charmes de son corps pouvaient porter à confusion. De la même manière que des jeunes filles majeures jouait le rôle d'écolières, cette gamine désirait être une femme avant l'heure. Des signes physiques comme ses canines proéminentes, la fermeté de sa poitrine naissante ou son acné juvénile pouvaient introduire un doute quant à son âge. Mais l'âge contenu dans le titre "18yo" et l'adjectif "first" justifiait de ces traits ambiguës et donnait une certaine légalité à cette scène. Aucune marque de contrainte n'était détectable, et le consentement de Mathilde semblait implicite. Pourtant, Clément qui estimait l'âge de cette fille à environ 14 ans, décelait chez elle cette capacité à exécuter un acte laconiquement tel qu'un adulte lui aurait ordonné. Son partenaire avait fait usage de coercition. Ce qui le marqua le plus était que Mathilde aussi habitait dans son village. Les circonstances de sa scène de sexe était très différentes du viol de Jessica, notamment par l'absence de violence mais elle pouvait être une autre victime de ce criminel.

Round 23/40 écrit le mercredi 27 avril 2016

322 mots | 2098 signes | 00:09:42

C'était déjà la deuxième personne du village, la troisième en comptant Jessica, que Clément retrouvait sur des vidéos pornographiques. DaddyChris, ce personnage vulgaire, était le lien entre les scènes de Joanna et de Mathilde. En dehors de son pseudonyme, son identité restait un mystère. Malgré cela, Clément avait rassemblé beaucoup d'information sur le profil de cet homme. Sur l'aspect psychologique, on pouvait noter son goût prononcé pour la pornographie. Son attirance était focalisé sur les femmes jeunes, voir les gamines. Son expression écrite trahissait une incapacité de se contrôler, ce qui en faisait quelqu'un de capable de passer à l'acte pour satisfaire ses pulsions. Tous ces traits pouvaient correspondre à l'agresseur de Jessica, mais ce n'était qu'une hypothèse non étayée par des preuves matérielles. Et si DaddyChris s'était lui-même mis en scène avec Mathilde? Dans ce cas, il était possible d'extraire de ces images des éléments permettant de le confondre. Clément re-visionna encore les images de la jeune fille agenouillée aux pieds de l'homme. L'objectif était focalisé sur Mathilde et les détails physiques concernant son bourreau n'étaient que peu visibles. Difficile de se baser sur la pilosité de la région pubienne d'un homme pour s'assurer qu'il s'agisse bien de la même personne sur les deux vidéos. Aucun grains de beauté caractéristiques n'émergeait de sa peau ce qui aurait permis une identification plus rapide. Clément aurait voulu voir ses mains qui dans le viol de Jessica avait non seulement servi d'arme du crime mais étaient apparues nettement à l'image, en tout cas pour ce qui était de la gauche. L'hypothèse de Clément tenait la route mais était bel et bien fragile. Il lui manquait la preuve que DaddyChris était bien impliqué dans le viol de Jessica. S'il pouvait établir ce lien, il resterait à découvrir la véritable identité de DaddyChris. Chris était peut-être une référence à son prénom, auquel cas il devrait chercher parmi tous les Christophe ou Christian du village.

Round 24/40 écrit le vendredi 29 avril 2016

387 mots | 2447 signes | 00:09:42

En regardant plusieurs fois encore le viol de Jessica, Clément revêtait la peau de l'agresseur. D'abord Mathilde, puis ensuite Jessica, l'ordre avait son importance puisque que les jeunes filles abusées allaient en rajeunissant. Il n'y avait aucune empreinte de violence dans la contrainte de Mathilde. Soit le mode opératoire était différent, soit cet homme connaissait déjà Mathilde et avait gagné sa confiance préalablement. Était il possible que la jeune fille soit l'instigatrice de ce rapport? Alors que physiquement, elle était presque une femme, elle devait penser qu'il lui restait une étape à franchir pour devenir une adulte. Son consentement aurait été une aubaine pour un pervers de la trempe de DaddyChris qui suite à cette occasion s'était octroyé de nouvelles permissions. Une jeune fille lui avait offert son intimité, il n'y avait peut être plus de raison pour que d'autres la lui refuse. De par son envie de grandir précocement et de son image si peu romancée de la vie des adultes, Mathilde aurait donné naissance à un monstre ne pouvant plus contrôler ses pulsions. Clément supposait que des étapes, à savoir d'autres jeunes filles, des gamines, l'avait amené jusqu'à Jessica. Il n'avait pas pu se satisfaire d'une simple gâterie et avait du répondre à ses pulsions par d'autres moyens avant de s'en prendre violemment à Jessica. La suite de l'investigation fût plus simple maintenant que tous les liens étaient établis entre les faits et que le profil des personnages émergeait de cette affaire. DaddyChris avait également posté une autre vidéo : "18yo like to please her dad". Sans surprise, il s'agissait encore de Mathilde qui si elle désirait entrer dans le monde des adultes, était pour le coup complétement servi. Mathilde ne restituait en rien à l'homme qui la saisissait par la taille. Elle était allongée sur le dos, regard dans le vide, alors que l'homme déchargeait sa fougue. Clément lança en même temps sur son écran les ébats de Mathilde et le viol de Jessica. La mise en scène de chacune était d'une ressemblance troublante. Et surtout, les mains de l'agresseur étaient identiques. Tous les détails correspondaient, que ce soit la corpulence, la pilosité, les mains mais aussi le mode opératoire. Dans les deux situations, DaddyChris avait gardé aux pieds ses chaussettes, comme un fétiche ressorti à chaque jour où il commettait un méfait.

Round 25/40 écrit le lundi 2 mai 2016

385 mots | 2453 signes | 00:09:42

Tous les maillons de la chaine avaient été rassemblés, mais l'enthousiasme de Clément retomba aussitôt quand il se rendit compte qu'il n'avait pas les moyens de percer à jour la véritable identité de DaddyChris. Il aurait pu interroger Mathilde mais il n'avait pas la garantie qu'elle le renseignerait. Lui parler impliquait lui avouer qu'il avait visionné ces vidéos, et sans doute il aurait été plus gêné qu'elle d'en parler. Si elle avait été consentante dans ses ébats et Clément en était convaincu, elle n'aurait pas cru les résultats de l'enquête de Clément et en aucun cas n'aurait révélé l'identité de son amant plus âgé. Et dans tout ça, même s'il savait qui était Mathilde, il ne lui avait jamais parlé et ignorait où elle habitait dans le village. Comme pour plusieurs jeunes filles vivant à proximité de chez lui, Clément la connaissait uniquement de vue et avait retenu son prénom. Bien que Mathilde soit très jolie et que Clément ne pouvait feindre l'indifférence à son égard, c'est quand même Jessica qui était au centre de toute ses attentions. Mathilde était la seule victime dont la vidéo avait été diffusée. Sur le compte de DaddyChris, on ne trouvait que ces deux films. Clément ne pouvant rester dans cet impasse, rechercha d'autres références au pseudonyme du pervers sur son site pornographique habituel mais aussi sur d'autres qu'il avait pour habitude de consulter. Il semblait qu'il revenait au début de l'enquête en retombant sur les nombreuses vidéos commentées par DaddyChris. Un nouveau détail aurait pu le relancer alors il épluchait les moindres détails. Il parcourait les mêmes vidéos à la recherche de sa présence où d'une personne qu'il aurait pu connaitre. S'il était tombé sur l'intimité d'une fille pré-pubère il aurait su être sur la bonne voie. En lisant les commentaires des autres internautes, notamment ceux en langue française, il espérait trouver un lien. Pourquoi pas détecter une conversation, voir un complice? La communauté des sites pornographiques avait l'esprit très peu imaginatif et la vulgarité était monnaie courante. En même temps, l'expression écrite du plaisir n'est pas chose facile, il est plutôt un effet que l'on ressent. Dans ce pêle-mêle de mots encensant la pratiques des ébats sexuels filmés, les phrases de DaddyChris étaient un ton au dessus dans la violence et la dégradation de la sensualité.

Round 26/40 écrit le mercredi 4 mai 2016

477 mots | 3018 signes | 00:09:42

"T'es pas venue, Salope!", Clément avait bloqué sur ce commentaire. Le dernier mot avait été reposté 4 fois, manifestant un acharnement profond. Ces mots avaient été directement adressé à la personne vue sur la vidéo sinon à qui d'autres? L'aperçu ne montrait qu'une chambre avec l'objectif pointé sur le lit, aucune personne n'apparaissait à l'image. L'auteur de la vidéo, en tout cas celui qui l'avait déposé sur le site se faisait appeler blackglasses. Avant même de cliquer sur le bouton de lecture, Clément était persuadé qu'il reconnaitrait quelqu'un sur ces images. Après Jessica, Joanna et enfin Mathilde, il s'attendait à voir quelqu'un du village. S'agissait il d'une jeune mère de famille, ou encore d'une collégienne? Même s'il ne pensait plus être surpris par ce qu'il trouverait, Clément fut estomaqué que la personne qu'il découvrait soit si proche de lui. Contrairement au spectacle de Joanna, où l'essentiel du temps était consacré à la discussion, les vidéos de blackglasses n'étaient que du sexe du début à la fin. Et bien que ce soit un film amateur, la mise en scène respectait parfaitement celui d'un film pornographique professionnel. Un homme, la trentaine et bien monté, était nu dès le début. La jeune femme qui n'avait pas encore 20 ans, avait beau être habillée d'une tenue légère, un mini-short et un débardeur, tout ceci fût retiré avant la fin de la première minute. Les deux acteurs avaient du mal à refreiner leurs pulsions et leur envie se mesurait à leur langue qui sortaient de leur bouche et s'entremêlaient. Et à la minute suivante, les choses sérieuses avaient déjà commencé ce qui ne manqua pas de provoquer chez Clément un effet physiologique. Cela n'avait rien à voir avec les ébats de Mathilde qu'il avait visionné en boucle toute cette journée. Blackglasses était entreprenante et savait motiver son partenaire. Celui-ci lui rendait bien étant donné les exclamations gutturales qu'elle ne pouvait retenir. Ses lunettes à larges montures noires étaient finalement l'accessoire qu'elle gardait sur elle du début à la fin. C'était même un élément clé de la scène finale puisqu'elles lui protégeaient son regard alors que l'homme déversait sur elle son trop plein de plaisir. Ce surnom n'avait pas été choisi au hasard car sur les 6 autres vidéos que la jeune femme avait postés, toutes se terminaient de cette même façon. Clément n'aurait jamais pu imaginer que Mélissa, la jeune sœur de Mélodie, avait ce type d'activité dans son intimité. Ses lunettes lui donnaient un air de jeune première, appliquée dans la réussite de ses études tout en négligeant le coté festif de la vie étudiante. Quand il la croisait, elle était plutôt du genre stoïque et ne laissait paraitre que peu d'émotion comme si garder son sérieux était un objectif en soi. Apparemment toutes ces émotions contenues durant la journée rejaillissaient d'un seul coup lors de ses ébats en ligne.

Round 27/40 écrit le mardi 10 mai 2016

346 mots | 2222 signes | 00:09:42

Sur l'une des vidéos, elle satisfaisait deux partenaires en même temps. A son expression faciale, on la sentait comme une reine se faisant désirer par tout un peuple. Elle n'eut aucun mal à procurer du plaisir aux deux hommes à son service. Ceux-ci semblaient tout donner pour rassasier la jeune femme mais semblaient à peine y parvenir, Mélissa fût elle insatiable. Sur les 7 vidéos, il y avait donc 8 hommes mais aucun d'entre eux n'étaient DaddyChris. Chacun des compagnons de Mélissa apparaissait clairement à visage découvert et tous les détails de leur anatomie pouvaient être examiné. En comparant les corps, et notamment les mains de chaque individu, Clément était persuadé de la non-implication de chacun. Pourtant DaddyChris avait tenté de prendre contact avec BlackGlasses. Cela confirmait la théorie de Clément qui considérait que le fameux pervers était un habitant de son village et par conséquent connaissait Mélissa, Mathilde, Joanna et Jessica. De plus, sa phrase éloquente laissée en commentaire de la vidéo de Mélissa ne pouvait signifier qu'une chose. "T'es pas venue, Salope" était l'expression d'un reproche sur une rencontre avortée. Voyant que Mélissa multipliait les partenaires, DaddyChris ne put résister à être l'un d'entre eux et insista pour rencontrer BlackGlasses qu'il avait vu à l'œuvre dans ces vidéos. Il savait qui elle était et l'avait reconnue. Si Mélissa avait accepté une rencontre, c'est soit qu'elle était à la recherche d'un nouveau partenaire, soit elle avait été menacée que ses activités nocturnes soient révélées. Clément optait plutôt pour l'appétit inassouvie de Mélissa, car une jeune femme qui dévoilait autant d'intimité sur espace libre comme internet ne devait pas craindre que tout cela soit dévoilée sur la place publique locale. Le cœur de Clément se mit à battre à cent à l'heure. Il y avait de forte chance pour que Mélissa connaisse la véritable identité de DaddyChris. Pour le savoir, il ne lui restait qu'une seule chose à faire : confronter Mélissa et lui poser la question. Physiquement, il n'hésita pas une seconde, pris ses clés et partit en direction de la maison de Mélissa.

Round 28/40 écrit le mercredi 11 mai 2016

468 mots | 2834 signes | 00:09:42

Dans sa tête, les choses étaient beaucoup plus confuses. Il pouvait prétexter venir voir Mélodie, ce qu'il n'avait pourtant jamais fait, mais cela lui donnait une raison d'entrer chez elles. Après avoir sonné, c'est justement Mélissa qui lui ouvrit la porte. Clément devint pâle comme un linge, il ne s'attendait pas à ce que ce soit elle qui ouvre la porte. Il ne releva même pas quand en guise de salut lui adressa : "Tiens, le petit copain de Mélodie". Comme Clément n'était jamais allé chez les filles, Mélissa était également surprise de le retrouver au pas de leur porte même si elle savait très bien qu'il se fréquentait régulièrement. Elle lui fit signer d'entrer et précisa que ses parents n'étaient pas là en pensant que c'est leur présence qui avait figé Clément dans l'entrée. Il fit quelque pas à l'intérieur et si d'habitude il observait avec attention son environnement, il restait focalisé sur Mélissa. La jeune fille lui indiqua que Mélodie était à l'étage, dans sa chambre, et que les escaliers pour s'y rendre était au bout du couloir. La poitrine de Clément était prête à exploser, mais il prit son courage à deux mains et profita du fait qu'il soit seul avec elle pour lui annoncer que c'est elle qu'il venait voir.
Une interrogation s'empara du visage de Mélissa qui n'avait aucune idée des raisons pour lesquelles Clément voudrait lui parler. Envisageait-il que sa relation avec Mélodie passe au stade supérieur auquel cas, il aurait aimé en parler à l'un de ses proches. La voix tremblante, n'ayant pas les moyens physique de lui expliquer comment il en était arrivé là, il dit à la jeune fille qu'il l'avait vu sur internet. Mélissa fit mine de ne pas comprendre, mais dès qu'il dit avoir vu ses vidéos, elle prit un air embarrassé.
Clément ne put aller plus loin dans son interrogatoire car Mélissa commença à lui faire une leçon de morale. Un garçon comme lui ne devrait pas regarder de la pornographie sur internet et encore moins quand il s'agit de quelqu'un qu'il connait. Paniquée, elle lui ordonna de n'en parler à personne car si sa réputation pouvait être écornée, celle de Clément pourrait également se ternir. Il deviendrait l'adolescent qui matte des films pornographiques alors qu'il est seul chez lui. Son image de solitaire prendrait alors une toute autre allure. Et qu'adviendrait il de Mélodie dans ce cas-là? Avec une sœur nymphomane et un petit ami pervers, les rumeurs ne tarderaient pas à lui attribuer un rôle des plus fantaisistes. Et bien qu'elles soient la plus âgée, elle n'était pas suffisamment robuste pour encaisser ce type de ragots. Alors que Clément s'apprêtait à lui expliquer, comme s'il allait la faire chanter, elle s'exclama qu'elle refuserai de faire quoi que ce soit avec lui.

Round 29/40 écrit le vendredi 13 mai 2016

594 mots | 3776 signes | 00:09:42

A cette annonce, Clément passa de sa blanche pâleur à un rouge carmin. Depuis quelques jours, à force de visionner dans leur intimité ces gamines et ces femmes qu'il connaissait, il s'était lui-même imaginé avec elles. Il y avait moins d'un quart d'heure, Mélissa et ses partenaires apparaissaient sur l'écran d'ordinateur de Clément. Au delà des indices qu'il récoltait pour son enquête, il visionnait ces images dans son habit de jeune homme ayant les hormones en ébullition. Alors que Mélissa lui énumérait les raisons pour lesquelles la situation présente était plus que malsaine, elle s'interrompit quand clément bafouilla le nom de DaddyChris. Il alla droit au but en lui expliquant que ce type était l'agresseur de Jessica. Qu'elle n'était pas la seule et qu'il s'en était pris également à d'autres jeunes filles. Clément était persuadé qu'il s'agissait de quelqu'un du village et qu'il avait proposé une rencontre à Mélissa comme le laissait suggérer le fameux commentaire sous la vidéo. Son but était uniquement de découvrir son identité pour le dénoncer et que toutes les jeunes filles du village retrouve leur paisibilité. Un silence s'installa entre eux, Mélissa comprenait les intentions du jeune homme et se devait de modérer sa réaction quant à sa découverte de ses ébats en ligne. DaddyChris l'avait abordé par message privé suite à l'une des vidéos que Mélissa avait posté en ligne. Il l'avait couvert de compliments et avait tout de suit imaginé prendre la place du partenaire de la jeune femme. Ses promesses de plaisirs étaient profondément salaces, et Mélissa qui était en quête de sensations eu la curiosité d'en savoir plus. Comme il lui avait dit déjà la connaitre et qu'il habitait non loin de chez elle, elle lui avait demandé son nom. Il refusa expressément de lui donner au prétexte de ne pas laisser de traces de son patronyme sur internet. Il lui confirmait juste qu'il se reconnaitrait lors de leur future rencontre. Bien que cette rencontre épicée éveillait les envies de Mélissa, elle avait une légère crainte quant à la réelle personnalité de cet homme. En lui donnant rendez-vous dans un lieu publique, elle se donnait la possibilité de s'éclipser au cas où les évènements tourneraient mal. Le jour arrivé, Mélissa s'était caché à quelques dizaines de mètres du lieu prévu. A son arrivée, elle fût effectivement très déçu. Il lui avait dit avoir 35 ans, mais cet homme devait en avoir dans les 50. Il n'avait, qui plus est, aucune classe et Mélissa n'éprouvait aucune attirance à son égard. Elle avait faim d'une autre relation sexuelle sans lendemain mais celle qui s'annonçait n'augurait aucun plaisir pour elle. C'était plutôt une occasion pour cet homme de se faire une femme de 30 ans de moins que lui sans débourser le moindre argent. Si lui en tirerait une certaine gloire personnelle et un soulagement physiologique, Mélissa n'en aurait obtenu que des regrets. Clément sursauta quand Mélodie arriva dans son dos. Mélissa, soulagée d'avoir partagée ce secret, s'éclipsa. La fébrilité de Clément s'expliquait par un ensemble d'émotions contradictoires qui le traversaient. En apprenant la véritable identité de DaddyChris, il avait la satisfaction d'avoir mené son enquête jusqu'au bout. Malgré son âge et ses moyens modestes, il avait su rassembler tous les éléments menant au coupable. Il y aurait une justice pour Jessica même si ça ne réparerait en rien les dégâts causés. Cela lui donnait un pouvoir qui du coup lui octroyait une responsabilité pesante. Cette information s'il la conservait, ne mènerait à rien. Il lui fallait la transmettre à des autorités compétentes, à savoir la police.

Round 30/40 écrit le vendredi 20 mai 2016

294 mots | 1781 signes | 00:09:42

Il ne pouvait pas expliquer comment il avait obtenu tous ces éléments. Clément devrait alors dévoiler son mode opératoire et les nombreuses images pornographiques qui en faisait parti. En ayant visionné les mêmes images que l'agresseur, il aurait pu être confondu avec lui. Une honte s'empara de lui quand il se remémora le plaisir qu'il avait pris lors du visionnage des ébats de Joanna et Mélissa. Mais son sentiment était encore plus fort concernant Mathilde et Jessica. Ce n'est pas qu'il se plaisait dans l'agression des ces deux gamines, mais il trouvait abjecte qu'elles aient à subir ça. Il considérait que des filles comme elles auraient du rencontrer un garçon comme lui, même s'il s'avouait que la finalité aurait été la même. Finalement son sentiment était proche de la jalousie, non pas parce qu'il aurait aimé être à la place de ce pervers, mais parce qu'il avait obtenu ce que lui désirait. Clément avait rejoint Mélodie dans sa chambre qu'il découvrait pour la première fois. Celle-ci lui avait proposé de regarder une série et tous les deux s'installèrent sur le lit. Clément était perdu dans ses pensées, et essayait de trouver une solution pour que DaddyChris soit livré à la justice. Plutôt que de regarder l'écran, il fixait le plafond le regard perdu dans la peinture blanche. Il n'y prêtait même pas attention, mais Mélodie avait remarqué son absence et s'inquiétait pour lui. Tendrement et en toute innocence, elle parcourra son torse du bout des doigts. Alors que sa main se dirigeait vers son ventre, Clément sorti de sa torpeur et ses pensées allèrent à Mélodie allongée à ses cotés. Il ne put se retenir ni de rougir, ni des effets induits dans son pantalon ce qui ne manqua pas d'amuser son amie.

Round 31/40 écrit le lundi 23 mai 2016

402 mots | 2507 signes | 00:09:42

Le soleil était à peine levé et Clément se levait. Il aurait du être fatigué tant les heures de sommeil n'avaient pas été nombreuses. Il s'en voulait d'avoir laissé Mélodie toute seule alors qu'apparemment, elle manifestait l'envie de passer du temps avec lui. Dès qu'il aurait trouvé le moyen d'aboutir à ses fins dans cette enquête, il prendrait du temps à passer avec elle. Après tout, s'il ne s'était pas senti aussi seul ces derniers jours, c'était aussi grâce à sa présence. Même s'il ne lui avait jamais parlé de son investigation, il trouvait du réconfort dans sa compagnie et se devait de la remercier pour cela. Si les derniers instants partagés avec elle étaient ambiguës, il le mettait sur le compte de ses pensées complètement saturées d'images pornographiques. Incapable de faire la part des choses, il avait très certainement interprété de travers les gestes innocents de son amie. Bien qu'il était encore tôt, il parti courir. Cela lui permettrai d'évacuer ses tensions physiques et il espérait que cela lui éclaircirait les idées. Il avait fait à peine quelques foulées et était quelques rues plus loin dans le village qu'il aperçu deux voitures de gendarmerie garées en pagaille sur la chaussée. Clément avait l'impression de revivre la même scène qu'il s'était passé quelques jours plus tôt devant la maison de Jessica. Clément s'arrêta et restait bouche ouverte pour amoindrir l'essoufflement dû à la course et pour contenir l'angoisse liée à cette situation.
Il craignait qu'il ai trop tardé à faire part aux forces de l'ordre de tout ce qu'il savait et que pendant ce temps DaddyChris commentait ses méfaits en toute impunité. Il ignorait qui résidait dans cette maison et craignait pour l'intégrité du corps d'une autre jeune fille. Il avait du mal à se faire à l'idée que ses actes sexuels puissent se passer à coté de son domicile alors qu'il restait confiné chez lui à regarder des vidéos pornographiques. C'est un homme menotté, le visage fixant le sol qui fût placé dans l'un des véhicules bleus. Il n'avait clairement pas eu le temps de choisir ses vêtements et avait du être tiré du lit. Les gendarmes semblaient lui vouer une humeur haineuse et le manipulait de manière brusque. Ces mesures qui servaient surtout à l'impressionner étaient inutiles, qu'aurait pu faire une homme qui s'en prend à des petites filles, devant des gars armés et entrainés.
DaddyChris était neutralisé.

Round 32/40 écrit le mardi 24 mai 2016

500 mots | 3297 signes | 00:09:42

Le dimanche après-midi, Clément avait été cherché Mélodie chez elle. Ils se promenaient tous les deux dans le village, comme s'ils profitaient d'une paix nouvelle. Le danger qui menaçait les jeunes filles du village avait été stoppé et la jeunesse pouvait s'exprimer librement. Clément appréciait ces moments avec Mélodie. Elle avait un caractère moqueur et n'épargnait personne. La dérision concernait aussi bien les personnalités qu'elle avait vu à la télévision que ses amies proches. Malgré cette humeur joyeuse, elle faisait régulièrement référence à sa sœur à laquelle elle vouait une certaine jalousie. Clément n'arrivait pas toujours à comprendre pourquoi, la vie de sa petite sœur Maëva de 12 ans pouvait autant intéresser Mélodie. Il prêtait une oreille attentive aux ressentiments de son amie et son propre moral ne pouvait s'en retrouver affecté étant donné le soulagement qu'il ressentait depuis ce matin. Il persistait malgré tout une inquiétude puisque Jessica n'était pas tirée d'affaire. La nymphette était toujours dans le coma et son séjour à l'hôpital se prolongeait. Il espérait secrètement que l'arrestation de son bourreau réveillerait sa conscience et que son état comateux n'était qu'un moyen de se protéger du danger. La journée était belle et le soleil honorait de ses rayons les rues du village. Clément et Mélodie n'étaient pas les seuls à profiter de la bénédiction de la lumière. Ils croisèrent plusieurs familles comme celle de Sandrine et Christophe. Lui, tenait leur chien en laisse alors qu'elle menait une poussette avec leur petit dernier. Leur fille ainée les devançait avec son vélo équipé de roulettes. Clément retrouvait sur leur visage la même sérénité qu'il avait vu sur les photos qu'il leur avait subtilisé. Il espérait que la famille d'Alain, qui avait été mis en cause injustement dans cette affaire pourrait rapidement retrouver cette vie paisible. Le hasard fît qu'ils tombèrent sur Maëva, le plus jeune sœur de Mélodie. Elle aussi profitait du temps lumineux du printemps en compagnie d'une amie. Les deux sœurs présentèrent mutuellement à l'autre leur accompagnateur. Mélodie introduisit Clément comme "son copain". Ces mots prononcés avec innocence avaient une résonnance particulière dans la tête des trois autres adolescents. Clément qui aurait pu être gêné par cette ambiguïté ne releva pas car il avait l'habitude de ce type de méprise sur son couple avec Mélodie. Et après tout, avec le temps qu'il passait ensemble et la relation intime qu'ils partageaient, leur binôme avait tout d'une union. La jeune fille qui accompagnait Mélodie, se prénommait Rachel et était l'une de ses camarades de classe. Même s'il y avait peu de chance qu'il la connaisse, Clément avait le sentiment de l'avoir déjà vue quelque part. Entre les deux sœurs, le ton était amical mais une certaine tension était palpable. L'animosité persistante entre elles était la raison pour laquelle Mélodie avait trouvé refuge auprès de Clément. La présence de Rachel semblait presque envenimer les choses car Mélodie ne lui porta pas un seul coup d'œil. Les deux groupes se séparèrent et Clément retourna chez lui avec une impression bizarre.

Round 33/40 écrit le vendredi 27 mai 2016

386 mots | 2450 signes | 00:09:42

Rachel était donc une camarade de classe de Maëva et Jessica. Sur internet, leur compte respectifs sur les réseaux sociaux étaient liés. On pouvait voir des photos de groupe où elles apparaissaient parfois toutes les trois et souvent avec d'autres collégiens qui partageaient la même classe.
Clément avait déjà épluché les différents profils de Jessica. La jeune fille en avait ouvert un dans chaque réseau social, tout comme ses amis, elle suivait les modes. Elle faisait usage d'un réseau pendant quelques mois avant de passer à un autre. Chaque période correspondait à une tranche de sa vie et était composé de souvenirs éphémères comme de simples photographies de groupe. Il y avait un seul profil qui avait été maintenu sans être délaissé au profit des autres. Il s'agissait du réseau social le plus ancien, le moins perturbé par les changements de mode car c'était celui avec le plus d'utilisateurs. Malgré les photos de Jessica et de ses amies qui composaient cette page, ce profil ne ressemblait en rien aux autres. Ici, pas de photos de groupe, les amies de Jessica apparaissaient une par une. Il n'y avait que des filles et aucun garçons. On aurait dit une page de catalogue de vente par correspondance. Les commentaires associés à chaque image étaient eux aussi assez singuliers. Habituellement, alors qu'une jeune fille prend la pose pour son photographe, elle récoltait des remarques sur son attitude. Les camarades de son âge jugeaient de sa beauté ou de sa façon de s'habiller. La personne concernée répondait par des remerciement ou une pointe d'humour exprimant la gène de recevoir de tels compliments. La page de profil de Jessica était finalement assez pauvre en commentaires. Cela donnait l'impression d'un profil factice. Jessica avait construit la vie qu'elle imaginait avec les amies qu'elle aurait aimé avoir. Ignoré de toutes, sa page personnelle n'était pas fréquentée par celles qu'elle présentait. Clément avait du mal à imaginer que Jessica soit si isolée au point de mettre en place cet univers créé de toute pièce. Parmi les plus anciennes photographies, l'une d'elle avait un message intriguant. Une camarade de classe de Jessica lui demandait très sobrement "Combien?". Pour seule, réponse Jessica avait répondu "50". Que pouvait bien vouloir dire cet échange? Il y avait peu d'éléments pour en conclure que ce soit une transaction monétaire.

Round 34/40 écrit le vendredi 10 juin 2016

604 mots | 3774 signes | 00:09:42

La nuit ne porta pas conseil à Clément. Il repartait au collège ce lundi mais ces idées n'étaient pas très claires. Sa mère l'avait inscrite dans un établissement privé alors que la majorité des jeunes du village allait dans un collège publique dans la ville la plus proche. Clément devait prendre le car dans la direction opposée et faire plus de route pour se rendre en cours. Jusque là, ça ne l'avait pas dérangé car le temps du trajet lui permettait d'écouter de la musique ou de lire.
Mais depuis l'agression de Jessica, il regrettait de ne pas avoir été dans le même collège qu'elle. Il aurait pu l'observer, l'admirer et pourquoi pas, faire connaissance avec elle. Il aurait également connu Rachel, mais aussi Maëva la petite sœur de Mélodie. Cela aurait été différent s'il l'avait connue en la côtoyant plutôt que comme le petit ami supposé de sa grande sœur excentrique. Les cercles qu'il avait vu sur les réseaux sociaux, il en aurait fait parti naturellement sans avoir a montrer patte blanche, sans rituel ni de présentation, ni d'intégration. Il regrattait de ne pas faire parti de ce monde dans lequel évoluait Jessica. En restant à l'extérieur de celui-ci, il avait pu en être l'observateur comme un ornithologue restant caché dans les fourrés pour ne pas effrayer les créatures qu'il contemple. Toujours focalisé sur Jessica, son regard ne voyait qu'elle de manière nette. Tout le reste lui tournait autour et restait dans le flou, mais cela n'avait pour Clément qu'une importance périphérique. Bien que de nouveaux éléments soient apparus dans cette enquête, Clément n'arrivait plus à assembler les éléments du puzzle. L'arrestation de DaddyChris avait stoppé son raisonnement et il pensait surtout au rétablissement de Jessica plutôt que de lui rendre justice. Toute la journée, il fût comme absent de son corps. Autour de lui, la classe se déroulait en fond sonore et sa passivité ne fût aucunement perturbé, les professeurs ayant plus l'habitude d'interpeler les élèves dissipés. Le soir, alors qu'il arrive chez lui il s'affale sur le canapé sans énergie. Il aurait eu besoin de se vider la tête, de penser à autre chose pour aller de l'avant. Clément avait dans sa vie des choses que son manque de maturité l'empêchait d'apprécier. Le moment aurait été idéal pour rebondir.
Le pire chose à faire contre une obsession est de la nourrir. Clément se montra faible et regarda de nouveau la vidéo du viol de Jessica. Impossible de dire si son attirance pour ce film était liée à une pulsion d'ordre sexuelle ou s'il visionnait de nouveau ces images en boucle pour entrevoir une nouvelle issue à cette histoire. Clément incarnait ce mélange contradictoire tant il n'était pas capable lui-même de dénouer l'ambiguïté de ses sentiments. Il avait la certitude que des explications manquaient et que le trouble qui avait secoué le village était bien plus global. Sa crainte fût que DaddyChris ne soit qu'un pion d'une machination dont le fonctionnement persistait toujours. Il faisait défiler les séquences de Jessica en train d'être abusée en cherchant quelque chose pour calmer son obsession. Comme cela ne lui apportait jamais quelque chose de plus, cet élément imperceptible qu'il cherchait à atteindre, il s'enfonçait continuellement dans ses images. De plus, Clément ne pouvait refreiner les effets physiques de ces visionnage. Dans cette scène de violence, il percevait la nudité de la jeune fille. Dans la domination du pervers, il ressentait comme l'innocence de Jessica. Comme dans ses pensées, peu importe ce qui pouvait évoluer autour de Jessica, elle était le centre de l'univers et ce qui lui tournait autour ne comptait plus.

Round 35/40 écrit le vendredi 10 juin 2016

1366 mots | 8458 signes | 00:09:42

Le lendemain, l'état psychologique de Clément s'empirait. Etant donné qu'il était mardi, il retourna au collège avec la même motivation que la veille. Son corps le transporta du matin jusqu'au soir et la journée s'écoula sans même l'effleurer. Le sujet de son obsession devenait flou car il ne s'agissait plus tellement de Jessica mais plutôt de retrouver les images de la jeune fille contenues sur son ordinateur. C'est d'ailleurs la seule et unique tâche qu'il fît en rentrant chez lui ce soir là. En allumant l'écran, il avait la certitude d'alimenter ses pensées picturales et déviantes. Ce n'était d'ailleurs qu'un leurre puisque sa faim ne serait pas rassasiée par la seule vidéo du viol de son amie. Au début de son enquête , il avait perçu les vidéos trouvées sur l'ordinateur d'Alain comme une fin de non recevoir. Bien que cet homme, voisin de Jessica, souffrait de perversion sexuelle, cela ne faisait pas de lui un criminel. Clément ne voyait aucun lien entre le visionnage de scène pornographique infantile et le passage à l'acte, il avait donc mis de coté cet aspect de l'enquête. Aujourd'hui son esprit était embourbé dans le doute que cette affaire n'avait pas trouvé de conclusion et dans cette obsession devenue perverse à l'attention de Jessica. Toutes les barrières qu'il existait alors entre les éléments dans sa tête avaient sautées. Au contraire, ces frontières étaient devenues des liens et le raccourci entre Jessica, la pornographie, la criminalité ou encore ses propres envies d'adolescent était vite trouvé. Alors, il les prit une à une, les vidéos qui se présentaient dans le dossier. Pour chacune d'entre elles, il imaginait l'âge de la fillette. Plutôt, il décidait de l'âge qu'elle aurait pu avoir en fonction de ce qui lui était moralement supportable. D'ailleurs, si la fille lui semblait trop jeune, il zappait comme si la limite à ne pas dépasser concernait un âge limite bien précis. Pour celles qu'il regardait, il se demandait s'il pouvait être à cette place, en compagnie d'une fille qui n'avait d'autre fonction que de satisfaire l'homme qui en profitait.
C'est alors qu'il vit Rachel, qu'il avait croisé deux jours plus tôt dans les rues du village en compagnie de la sœur de Mélodie. Comme les autres, elle s'était mise à genoux pour se soumettre à l'adulte qui était avec elle. Il s'agissait sans doute d'une première fois tant les gestes de la gamine étaient hésitants. Malgré tout, elle exécutait tous les désirs qui lui étaient demandés. Son innocence lui fût totalement prise alors que son jean était tombé sur ses chevilles. Clément absorbé par la scène n'en était que le spectateur lubrique. Dans cette position, il devenait acteur de cette relation comme un consommateur de drogue ayant comblé son manque obsessionnel. Ce n'est qu'une fois la tension entièrement expulsée, une fois qu'il avait retrouvé tout son souffle que son esprit d'analyse lui revint tel un boomerang. Il connaissait donc Rachel, cette gamine s'étant fait filmée en train d'être abusée par un homme d'au moins trente ans de plus qu'elle. Le décor se retrouvait dans plusieurs autres vidéos, ce qui signifiait plusieurs choses. Il y avait des chances pour que ces actes se soient passés proches de chez lui, peut-être même dans son village. Toutes ces filles, il aurait pu les connaitre, car elle allait dans le même collège que Rachel. Et enfin, l'agresseur des gamines était il celui qu'il avait recherché quelques jours auparavant? Ca se passait dans une forêt, sans doute en marge d'un chemin de randonné ou d'une route de campagne. Les petits chênes abritaient à leurs pieds des buissons épineux. Il y avait quand même cette petite clairière où se déroulaient ces actes sexuels, un endroit suffisamment discret pour que ce soit toujours le même. La végétation était typique de la région et Clément s'en voulait de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. En passant en revue les vidéos une à une, il identifiait les jeunes filles. Il pouvait faire le parallèle avec la page personnelle du réseau social de Jessica sur laquelle était présente nombre de ses amies. Quant aux hommes, il ne semblait y en avoir que deux différents. Clément supposait même qu'il passait derrière la caméra à tour de rôle. Leur visage n'apparaissait pas car l'objectif était focalisé sur la jeune fille. En étudiant bien chaque image, en se plongeant dans le visionnage des ces films, on pouvait apercevoir un morceau de visage. Avec son seul menton, Clément reconnaissait les traits de DaddyChris. Comme il l'avait supposé, le pervers s'en était pris à plusieurs autres jeunes filles. Il avait réussi à établir un trafic composé de l'entourage de Jessica. On retrouvait là, la plupart de ses camarades de classe. Le point central de cette affaire était il justement la classe dans laquelle se trouvait Jessica. Les élèves faisaient ils l'objet d'une mauvaise influence de la part d'un professeur pervers? Dans la vidéo suivante, il voyait de dos une troisième personne. Une inconnue de taille moyenne à la chevelure blonde. Il s'agissait certainement d'une teinture ce qui laissait présager de l'âge de la personne. Clément soupçonnait fortement des personnes du corps enseignant. Encore une fois il était frustré d'être un exil dans son établissement privé. S'il avait fait parti du même collège que Jessica et ses camarades, il aurait pu reconnaitre les agresseurs non identifiés. Même s'ils n'étaient que de dos, où s'il ne voyait que de menus détails, sa perspicacité lui aurait permis de confondre les coupables. Dans sa tête, les différents éléments glanés prenaient leur place. Les jeunes filles de la classe de Jessica étaient abusées par un groupe de pervers. Il s'agissait peut-être de prostitution ce qui expliquerait les transactions de 50 euros évoquées dans les conversations lues sur les réseaux sociaux. La tête de ce réseau était en train de se constituer un véritable catalogue avec des jeunes filles qu'il était possible de choisir sur photo. Pour les clients, la vidéo attestait de la garantie de leur capacité à exhausser leurs souhaits les plus malsains. La théorie de Clément s'appuyait sur le fait que les gamines n'apparaissait une fois et une seule. Pas l'une d'entre elle ne faisait l'objet de deux films. Il continuait donc de parcourir le catalogue et tomba sur Maëva. Elle aussi était tombée entre les griffes de ces personnes.
"Mais c'est ma sœur que tu regardes!". Clément se tourna brusquement de sa chaise de bureau pour voir que Mélodie se tenait derrière lui. Elle avait du rentrer par la fenêtre comme elle en avait pris l'habitude et il ne l'avait pas entendu. Elle l'avait surpris au pire moment, en train de regarder sa sœur avoir un rapport sexuel tarifé avec un inconnu. Le cœur de Clément avait failli sortir de sa poitrine. Il se demandait comment elle allait réagir à cette scène. Voir sa petite sœur dans une position aussi inapproprié, et qui plus est, surprendre son ami en train de visionner la scène aurait du la choquer doublement. Il s'attendait à ce qu'elle réagisse avec incompréhension en expulsant larmes et cris. Comment Mélodie qui se plaignait toujours du favoritisme accordé à sa sœur allait elle réagir à cette situation? Elle pris une chaise pour s'assoir à coté de Clément. En fond, la vidéo continuait de défiler comme un spectacle désolant. Clément ne comprenait pas ce qui se passait, la réaction de Mélodie n'avait rien de commun à ce qu'il s'attendait. Elle commença par poser la main sur sa cuisse et la pressa fermement comme si elle cherchait des forces pour trouver ses mots. "Comment tu as eu cette vidéo?". Clément n'en revenait pas. Mélodie aurait pu s'insurger de voir sa sœur dans un exercice non adapté à son âge. Elle aurait pu interpréter que son ami était un pervers qui matait de la pornographie. En plus, il ne s'agissait pas de n'importe quel film puisque qu'il mettait en scène une petite fille avec un adulte. La petite fille n'était autre que sa petite sœur. Rien de tout cela n'avait affecté Mélodie. Bien que Clément ait conscience que son intellectuel lui inflige parfois un comportement un peu spécial, il ne pouvait pas croire que Mélodie soit si imperméable à ses évènements. Ou alors...

Round 36/40 écrit le vendredi 10 juin 2016

1065 mots | 6685 signes | 00:09:42

Il lui raconta tout en détail, de l'après-midi où il avait entendu passer les voitures de la gendarmerie jusqu'à aujourd'hui quand il regardait Maëva sur son écran d'ordinateur. L'histoire était tellement dense que si Mélodie avait pris des notes, elle en aurait tiré un roman entier. Elle l'écoutait attentivement, le scénario semblait aussi élaboré qu'une série télévisée. Clément n'oubliait pas les différentes interventions de son amie, même si jusqu'alors il n'avait pas considéré qu'elle y prenait part. Son récit était temporisé par des phases intenses pendant lesquelles son cerveau en ébullition assemblait les pièces du puzzle. Ces moments étaient entrecoupées par les apparitions de Mélodie et le rythme redescendait d'un cran vers un tempo plus serein. Le jeune femme prenait du plaisir à entendre une histoire dans laquelle elle prenait part. Ils s'étaient assis tous les deux au bord du lit pour parler et leur conversation allait au-delà de l'échange. Tourné l'un vers l'autre, ils formaient une sorte de symbiose comme si chacune des deux personnes étaient indissociable de l'histoire qu'ils se racontaient. Bien que Clément ait tout fait pour séparer ses ambitions d'investigation et sa vie privée, leurs destins respectifs avaient été liés et les deux étaient plus proches que jamais. Mélodie commença sa version des faits à partir des raisons qui l'envoyèrent régulièrement en visite chez Clément. Elle parlait de sa jalousie pour sa petite sœur Maëva. Du haut de ses 22 ans, elle enviait la vie de sa cadette qui avait 10 ans de moins. Maëva était une gamine épanouie qui s'entendait avec tous ses camarades de classe. Elle partageait en ligne des photos de moments heureux avec ses amis. Sa jeunesse apparaissait finalement sous la forme d'un album uniquement remplis de bons moments. Mélodie qui n'avait pas la maturité du à son âge ne voyait que ce coté là. Elle observait surtout des choses qu'elle n'avait jamais su obtenir.
Au même âge, Mélodie était déjà différente des autres et avait de la peine à se faire des amis. La période du collège fût pour elle une période solitaire. En quelque sorte, elle essayait de retrouver cette période perdue de sa vie, par procuration, dans l'ombre de sa sœur. Elle l'avait suivi partout, dans toutes ses activités. D'abord de manière officielle, à la lumière du jour. Elle allait la chercher à la sortie du collège. Ce n'était pas pour le coté pratique mais pour côtoyer son groupe de copine qui trainait avec elle en fin de journée. Elle accompagnait également Maëva à son activité de majorette. Elle restait pour regarder toutes ces gamines se trémousser au rythme de la musique. Son statut de grande sœur rendait légitime sa position. Si elle avait été un jeune homme, tout de suite, les gens auraient imaginé des choses inconcevables. C'est sûr que son poste d'observation incognito aurait été une aubaine pour n'importe quel pervers. Elle l'avait vraiment suivie partout même quand Maëva ne le souhaitait pas. Durant les mercredis après-midi, elle trainait avec ses copines au lac. Elles restaient sur un banc en lisière des bois à picorer le contenu d'un sac de bonbons. Elle avait trouvé étrange qu'une femme viennent à leur rencontre et reparte avec l'une d'elle dans la forêt. Les autres fillettes semblaient excitées et se retournaient dans leur direction tout en s'amusant. Mélodie n'avait alors aucune idée de ce qui se passait. La semaine suivante, plutôt que de se cacher sur une autre rive, Mélodie se attendit sa sœur et ses amies directement dans les fourrées derrière ce fameux banc. Comme d'habitude, les filles étaient bien au rendez-vous pour flâner pendant leur après-midi libre du milieu de la semaine. La même femme revint les voir et cette fois s'enfonça dans la forêt avec une autre fille de la bande. Mélodie qui était beaucoup plus près n'eu aucun mal à reconnaitre cette femme, mais intriguée par le procédé qui se déroulait, n'en fît pas cas.
La femme adulte et la gamine rejoignirent un homme. Mélodie ne l'avait pas remarqué alors qu'il était à peine à quelques mètres d'elle. Et heureusement la réciproque était vrai, car le trio continuait à mettre en branle leur plan. Tout semblait bien codifié et chacun prenait une place qui lui avait été désigné. La jeune fille restait face à l'homme qui commençait à lui toucher le bras puis les cheveux. La femme, elle, se plaça derrière un trépied équipé d'un petit appareil photo caméra. D'un geste autoritaire, elle déclencha le début de quelque chose. Sur le visage de l'homme apparu un sentiment de réjouissance qui n'avait rien d'honnête. Au contraire, ses traits tiraient vers ceux du diable. Pendant ce temps, la gamine déboutonnait son pantalon. Ce que Mélodie décrivait, Clément l'avait déjà vu dans les vidéos qu'il avait obtenu sur l'ordinateur d'Alain. Alors que son amie décrivait avec des mots innocents les scènes auxquelles elle avait assisté, il visionnait mentalement les images de ces crimes. Mélodie décrivait ce qu'elle avait vu comme quelque chose d'extraordinaire. Une chose qu'elle n'aurait pu voir nulle part ailleurs. Elle pensait qu'il s'agissait d'un rituel de passage que chaque jeune fille se devait de passer pour aller vers l'âge adulte. Elle interprétait la soumission des jeunes filles comme le suivi strict d'une procédure énoncée par des adultes. D'ailleurs la femme qui se tenait là, cette mère de famille, légitimait toute cette cérémonie. Elle était aussi bien la gardienne de ce rite secret, que la protectrice de l'enfant sacrifiée. C'est pour ces raisons que Mélodie n'intervint aucunement quand ce fût le tour de sa sœur la semaine suivante. Dans son cœur, elle fût blessée que sa petite sœur de 12 ans deviennent une femme avant elle. Et puis Clément compris tout le reste de lui-même, sans que Mélodie le lui raconte. De nouveau, il éclipsa de son esprit son amie qui était à ses cotés pour s'inquiéter pour Jessica. Mélodie ne le perçu pas tout de suite car jamais ils n'avaient été aussi proches. Mais plus jamais ils ne le seraient autant. Cette issue marqua le début de leur éloignement. Clément nourrissait une haine à cette femme qui avait sacrifiée Jessica pour le bon fonctionnement de son trafic. Il ne comprenait pas les raisons qui auraient pu pousser quelqu'un à mener ces jeunes filles vers ces abus. L'argent, le pouvoir, aucun motif ne paraissait être conclusif. Qu'est-ce qui pourrait pousser à s'en prendre à toutes ces jeunes filles et même...

Round 37/40 écrit le vendredi 10 juin 2016

564 mots | 3291 signes | 00:09:42

A l'enterrement de son père, cela devait être la fin de tout. Jusqu'au bout il avait gardé sur elle son emprise même quand il devenait un vieillard. Ils habitaient encore dans le même village dans des maisons séparées de quelques rues seulement. Quand il avait besoin d'elle, il la faisait venir pour quoi que ce soit : remplir le frigo, s'occuper du linge, gérer ses factures, etc. Elle ne pouvait pas refuser, elle n'avait jamais su le faire. Alors elle acceptait tout ce qu'il lui demandait et s'exécutait.
Il lui avait inculqué cette discipline dès son plus jeune âge. Ayant remarqué son caractère docile, il en avait profité pour la modeler à sa volonté. Ca avait commencé par garder des secrets comme le fait qu'il l'emmenait au bar avec lui après l'école. Elle restait sagement à siroter un verre ou à faire un coloriage alors qu'il alternait cigarette et bières avec ses camarades. Tout ça ne devait pas être dit à maman qui n'appréciait pas que ni son mari, ni sa fille ne traine dans les troquets. A la place, elle prétextait une promenade autour du lac qui était ravie que son enfant respire le grand air. De son coté, elle était fière d'être la détentrice d'un tel secret, d'avoir le pouvoir d'être la confidente de son papa. De plus, elle gagnait à chaque fois une boisson sucrée à laquelle elle n'aurait jamais eu droit s'ils étaient rentrés tous les deux directement à la maison. Devant elle, son père n'avait pas de retenue. Il était comme devant un miroir capable de tout absorber sans jamais rien refléter. Ca lui a paru naturel, un jour, de baisser son pantalon et de lui demander de jouer avec son sexe. Rien n'était prémédité, et son geste répondait seulement à une envie du moment. Mais puisque sa fille savait garder sa langue dans sa poche, c'est devenu une habitude. Au moins une fois par semaine, il l'emmenait en voiture dans la forêt au bord du lac. Elle se laissait faire pensant qu'elle agissait comme une bonne petite fille. Ce manège avait duré plusieurs années et s'est arrêté sans raison apparente. Avait elle trop grandie, ou était-ce la peur de se faire prendre? S'il avait mis un terme aux abus sexuel sur sa propre fille, il avait conservé sur elle, une emprise. Il n'agissait pas comme un dictateur en décidant à sa place de ses choix de vie. Son jugement si lourd pour elle, si influent dans son esprit resté celui d'une petite fille, suffisait à orienter ses décisions. Quand elle devenue mère, elle fût soulagée d'avoir un garçon. A ce moment là, elle prit conscience de son vécu, de tout ce qu'elle avait subi, de tout ce que son père lui avait fait subir. Elle était rassuré que son propre fils ne puisse pas connaitre ce type de relation incestueuse malsaine. 4 ans plus tard, à la naissance de sa fille Jessica, ses angoisses se sont de nouveau manifestées. Quel regard son père aurait sur cette petite fille? N'aurait il pas envie de s'en prendre à elle comme il l'avait fait à sa propre fille une trentaine d'années plus tôt. Elle vécu avec ses craintes pendant encore 12 ans, l'âge qu'avait Jessica quand son grand-père mourut. La disparition de son père aurait du marquer la fin de cette histoire. Sa mort n'en marqua que le recommencement.

Round 38/40 écrit le vendredi 10 juin 2016

331 mots | 2066 signes | 00:09:42

Une semaine après son agression, Jessica sortit enfin du coma. D'après les médecins, elle ne gardera aucune séquelle physique. Quelques jours plus tard, elle retournera chez ses parents sans pour autant connaitre leur responsabilité dans ce qui lui est arrivé.

La veille, Clément et Mélodie avaient ensemble rassemblé tous les éléments de l'histoire. Ce fût le point culminant de leur relation car il se virent de moins en moins, pour ne plus se fréquenter du tout au bout de quelques semaines. La mère de Clément rentra de son déplacement professionnel et retrouva son fils déprimé. Elle entendit parler de l'affaire et compris qu'il y avait un lien avec l'état de son fils, même si elle ne sut pas quel fût le lien entre Clément et Jessica. Clément quand a lui vivait avec l'angoisse permanente de savoir Jessica en danger dan son propre foyer. Après avoir tout raconté à son ami, Mélodie se sentit différente. Elle avait réalisé une sorte d'accomplissement et avait gagné en maturité. Elle décida de s'inscrire à une formation pour avoir la possibilité d'être animatrice auprès de jeunes enfants. A la rentrée scolaire suivante, elle intervenait quelques heures par semaines dans les écoles primaires à proximité.

DaddyChris est toujours en détention provisoire en l'attente de son procès. Quant à eux, les parents de Jessica n'ont jamais été inquiété par l'enquête. Pour ne pas éveiller les soupçons de la police, sa mère suspendit son trafic quelques temps.

Joanna continua ses shows sur internet et attira un grand nombre de fans. Se rendant compte que plus en plus d'entre eux parlait la même langue qu'elle, elle craint que ce soit quelqu'un de son entourage qui la regarde alors elle y mis un terme. Mélissa quand à elle multiplia les partenaires sans pour autant diffuser tous ses ébats sur internet.

Maëva, Rachel et toute les autres filles de la bande cessèrent de se retrouver le mercredi après-midi au lac. Elle retrouvèrent chacune, la vie d'adolescentes normales.

Round 39/40 écrit le vendredi 10 juin 2016

205 mots | 1240 signes | 00:09:42

Clément n'avait jamais pu retirer de sa tête les éléments de cette histoire. Il s'inquiétait pour la santé et le bien-être de Jessica alors qu'elle était retourné chez ceux qui étaient responsable de son malheur. Régulièrement, presque tous les jours il faisait le tour du village pour passer devant la maison de la jeune fille. Les haies l'empêchaient de voir ce qui se passait dans la propriété, il ne pouvait pas non plus voir à travers les fenêtres. Sa crainte était de retrouver les voitures de gendarmeries garées au travers de l'impasse comme cela s'était passé quelques semaines avant. Il avait l'obsession que ce quartier reste calme, le moindre signe d'agitation aurait signifié un danger pour sa Jessica. Ce jour là, alors qu'il passait en marchant devant sa maison, Jessica était assise sur le mur au bord de la rue. Elle avait le regard dans le vide, complétement inexpressif. Elle ne remarqua Clément que quand il s'approcha lentement d'elle. Lui, s'assis sur le mur et fixa l'horizon dans la même direction. Il tourna la tête vers elle : "-Salut, moi c'est Clément, et toi?" Elle ne répondit pas, ne tourna même pas la tête vers lui. Ils venaient quand même de faire connaissance.

Round 40/40 écrit le vendredi 10 juin 2016

1 mot | 3 signes | 00:09:42

FIN