Mamie Fleur de vanille par misslyam

Campagne commencée le samedi 7 mars 2015 et terminée le dimanche 15 janvier 2017

Rounds Mots Signes Temps
19/100 8410 50599 00:15:05

Round 1/100 écrit le samedi 7 mars 2015

855 mots | 5111 signes

CHAPITRE 1

Un nouveau départ

Julia était dans la voiture avec sa sœur Agathe et son frère Marc depuis plus d'une heure déjà. Ils roulaient encore vers une destination inconnue. "Leur nouvelle vie", avait dit maman. Julia ne savait pas ce qu'elle devait en penser. C'est sûr qu'elle n'avait pas envie de ne plus voir papa, ni d'habiter loin de ses copines. Changer d'école, de maison, de copains tout cela était très effrayant. D'un autre côté, maman et papa ne se disputeraient plus à longueur de temps...et ça c'est déjà beaucoup.

Maman avait dit à Julia qu'elle avait trouvé une maison dans un village qui s'appelle Fermont. C'est loin, très loin de la vie qu'ils avaient avant, en centre-ville dans leur appartement du 8ème étage. Au moins Julia avait pu fêter son anniversaire, 10 ans !, avec toutes ses copines. Elle serre fort sa peluche préférée et commence à s'endormir. La voiture traverse la noirceur et s'enfonce au milieu des bois sur des petites routes inconnues. Elle jette un dernier coup d’œil à son petit frère et sa petite sœur, tous deux déjà endormis depuis longtemps, puis elle s'endort définitivement à son tour.

Tout d'un coup, Julia sent quelqu'un la secouer dans tous les sens. Une lumière l'aveugle, elle ne sait plus où elle est. Elle finit par reconnaître la voix de maman qui l'appelle : «  Julia ! Julia ! Mais réveille-toi ma belle on est arrivés ! ». Ouf quelle frayeur ! Julia ouvre les yeux mais ne reconnaît rien. Agathe et Marc émergent également de leur sommeil. Tout le monde est encore dans la voiture, mais celle-ci est garée devant une grande maison dont on ne discerne aucun détail à cause de la nuit. Agathe descend avec sa peluche et attend que maman fasse descendre tout le monde. Puis le petit cortège avance lentement vers la maison.

Maman ouvre la porte qui grince dans ses gonds et tout le monde rentre. La maison a l'air grande et vide. Il fait froid et Julia ainsi que son frère et sa sœur commencent à avoir peur. Voyant cela maman décide de faire dormir tout le monde dans le salon. On va faire du camping ! Maman s'affaire à étaler des couvertures et les couettes de chacun des enfants au sol, les unes à côté des autres. Tous ensemble, on a bien moins peur. Julia, Agathe et Marc peuvent alors reprendre leur nuit et leurs rêves là où ils en étaient, jusqu'au lendemain matin.

Lorsque maman éteint la lampe de poche pour la nuit, le rideau de la maison voisine se referme...

Le jour se lève enfin et les trois enfants se réveillent. Maman n'est plus couché mais on entend du bruit dans les pièces d'à côté. Agathe se lève, prend sa peluche et va voir ce que maman fabrique. Elle arrive dans une cuisine, bien plus grande que la cuisine de l'appartement ! Maman est en train de déballer des cartons pour préparer le petit-déjeuner. « As-tu faim ma chérie ? Demande maman. J'ai une faim de loup ! Alors aide-moi à déballer tout ça, nous irons plus vite à deux. » Agathe aide maman à déballer les bols et les petites cuillères. Elle sort de la glacière le lait que maman va faire chauffer sur la cuisinière. Puis elle part telle une aventurière à la recherche du chocolat en poudre et des petites brioches achetées la veille spécialement pour l'occasion. On se croirait en vacances à la campagne.

« Maintenant que tout est prêt, va réveiller Julia et Marc. Il est temps de manger nous avons beaucoup à faire aujourd'hui ! Dit maman à Agathe. » Agathe s'exécute et réveille tout le monde. Après un bon petit déjeuner toute la famille fait sa toilette et s'habille. Pas facile de s'y retrouver dans tous ces cartons tout de même...

Après un bon petit déjeuner il est temps de partir à la découverte de cette nouvelle maison. Il y a un étage rien que pour les chambres ! "Je veux choisir ma chambre !" crie Agathe. Les voilà qui se mettent à courir dans toutes les pièces de la maison ! Le choix des chambres est vite fait...chacun trouve son bonheur et marque sa possession en laissant son doudou ! Maman vient voir la répartition des chambres que nous avons faite et nous attendons son accord...anxieux...Elle sourit et fait un signe de tête. C'est d'accord ! Maman ajoute : "Ma chambre sera donc celle-ci." en nous montrant la grande chambre du fond. Je n'ai jamais eu une chambre aussi grande ! "Bon ! dit maman, Il est temps de monter vos cartons et nous allons commencer le déballage. Les meubles devraient arriver bientôt. Mais je vais d'abord ouvrir les volets des chambres et aérer un peu." Maman commence par ouvrir ma chambre, le soleil entre tout d'un coup et m'aveugle. La chambre paraît encore plus grande maintenant ! Maman s'en va dans la chambre de Julia et me laisse la place à la fenêtre. Je me penche et je regarde dehors, l'air frais est agréable, le soleil tape déjà sur mon visage. C'est la campagne ici. Il y a a une maison en face de la nôtre. Le rideaux de la fenêtre en face de ma chambre bouge tout d'un coup ! Je me sens observée tout d'un coup...

Round 2/100 écrit le dimanche 8 mars 2015

264 mots | 1579 signes

Chapitre 2

Les meubles étaient finalement arrivés peu après. L'emménagement avait duré tout le week-ends. Les chambres étaient toutes installés. Il restait quelques cartons que maman allait défaire petit à petit. Lundi s'annonçait le retour à l'école...ou plus précisément : l'arrivée dans la nouvelle école. Agathe n'avait pas du tout envie de se retrouver dans cette nouvelle école où elle ne connaissait personne. Julia et Marc ne se rendaient pas vraiment compte de ce que cela serait.

Cette vie serait bien différente de celle d'avant, l'école de campagne, la garderie et une nounou pour le soir puisque maman travaillait en ville et ne pouvait rentrer qu'à 19 heures. Agathe n'aimait pas la nouvelle nounou. : "Chez il n'y a pas de télé ! et ça sent mauvais en plus !" Maman n'avait pas donné le choix mais Agathe avait sa petite idée sur la question : elle l'aurait à l'usure la nounou qui pue !

Lundi matin. Beurk. L'école donnait un goût amer à Agathe. Pas envie d'y aller, pas envie de se faire des nouveaux copains...ses copains, ils étaient restés à la ville ! Bref pas envie quoi...en attendant, et pour aider la journée à passer, elle peaufinait son plan pour la partie nounou qui aurait lieu le soir. Elle avait élaboré un plan malicieux et mis dans le coup sa sœur et surtout son petit frère ! rien de mieux que les crises incessantes d'un 4 ans pour vous passer le goût de faire la nounou !

La journée ne se passa pas si mal dans l'ensemble. Elle avait même peut-être trouvé une copine plutôt sympa...

Round 3/100 écrit le lundi 9 mars 2015

316 mots | 1874 signes

La nounou est arrivée pile à l'heure ! trop dommage elle aurait pu oublier non ? Et voilà Agathe, Julia et Marc embarqués dans la petite voiture direction la maison qui sent mauvais...Agathe regarde son petit frère et lui donne li signal de départ du plan "Non à la nounou qui pue !". Marc fidèle à son petit caractère de 4 ans et fier de faire quelque chose pour sa grande sœur qu'il adore met les bouchées doubles en commençant à râler sur tout et à pleurer sans raison. La soirée risque d'être longue mais il faut ce qu'il faut.

Comme prévu la soirée fût longue mais tellement réjouissante. Nounou a commencé à se fâcher, à râler que si c'était comme ça on ne l'y reprendrait pas...Agathe la pensait tout de même plus résistante, son plan prendra peut-être moins de temps que prévu !

Lorsque maman vient les chercher, elle et nounou ont une discussion dans la cuisine. "Marc est fatigué et stressé par le changement de vie. dit maman tout triste, Je suis désolée qu'il vous ai mené la vie dure ce soir. -Ne vous inquiétez pas je comprends, ajoute nounou. "

Zut cela ne sera pas pour ce soir ! Demain Agathe et Marc vont devoir revoir leur plan...et Julia va être mise à contribution. Les enfants rentrent avec maman et se couchent épuisés. C'est fatiguant une rébellion !

Le lendemain matin retour à l'école. Christina, la nouvelle amie d'Agathe, est intriguée par le plan. Elle veut tout savoir. Prise au jeu elle finit même par donner de très bonnes idées à Agathe pour le soirée qui s'annonce. Agathe presque hâte de voir arriver nounou maintenant. Le plan se passe à merveille. Le soir Marc, Julia et Agathe s'y mettent tous en cœur pour faire craquer nounou. Avec les astuces de Christina cela semble encore plus facile. Il faut dire que Christina a l'habitude, elle en est à sa 5eme nounou !

Round 4/100 écrit le mardi 10 mars 2015

230 mots | 1314 signes

Après avoir constaté une erreur dans les prénoms des personnages féminins je remets les choses dans le bon ordre...donc désolée pour le mélange !

L'arrivée de maman a été accueillie très froidement par nounou qui a serré les dents. Elle n'a rien dit. Et demain c'est mercredi ! Toute une après-midi à passer dans cette maison sans rien à faire à part tourner en rond en se bouchant le nez !

C'est décidé il faudra donner l'estocade ! demain est le dernier jour de nounou qui pue !

Le lendemain, après avoir fait un tête-à-tête-à-tête avec Agathe et Marc, Julia est remontée à bloc ! Les bêtises s'enchaînent à une vitesse de fou et nounou ne sait plus où donner de la tête ! Marc pleure pour un oui, pour un non, pour un peut-être même ! et Agathe, d'habitude si timide, se transforme en actrice incroyable.

Nounou n'en peux plus ! elle crie : " Là ça suffit ! Je vais vous emmener chez la sorcière pour le reste de la journée et votre mère vous récupèrera là-bas ! - La sorcière ? répond Julia, mais voyons c'est qui celle-là ? et puis les sorcières cela n'existe pas ! - Oh mais si cela existe dit nounou, la sorcière c'est votre voisine d'en face...tu ne l'as pas encore rencontré je parie ? et bien tu vas faire sa connaissance aujourd'hui !

Round 5/100 écrit le mercredi 11 mars 2015

402 mots | 2361 signes

CHAPITRE 3 La sorcière de Fermont

Nounou les a embarqué dans la voiture avec l’œil fâché. Julia a comme un doute maintenant. Et si elle avait fait une bêtise ? Si la voisine était pire que nounou ? et si c'était vraiment une sorcière ? Mais une sorcière ça n'existe que dans les livres ! Agathe et Marc pleurent pour de bon. Ils ont peur. Julia ravale ses larmes et leur montre l'exemple. C'est ça être la grande sœur. Se montrer plus forte. Mais surtout Julia est fière et têtue et ne veux pas montrer à son frère et sa sœur qu'elle pense s'être trompé ! Le trajet n'a pas duré longtemps. Nounou se gare devant leur maison mais elle les traîne vers la maison d'en face. Un rideau bouge. Le petit portail du jardin s'ouvre lorsqu'ils s'avancent vers lui. Arrivés devant la porte d'entrée tout le monde arrête de pleurer. Nounou semble avoir peur elle aussi et elle stoppe net sans frapper. Tout doucement la porte s'ouvre, il n'y a personne. Julia entend alors une voix, comme si elle était murmurée à son oreille : " Gisèle, pourquoi m'amènes-tu ces enfants ? - Ce sont vos voisins...ils sont insupportables...leur mère rentre à 19h... Visiblement tout le monde entend cette voix. Julia est pétrifiée. - Très bien Gisèle, fais les entrer et va t-en ! et que je ne te revois pas de sitôt autour de ma maison !" Nounou les pousse dans l'entrée avec leurs sacs, ferme la porte derrière eux et s'enfuit sans se retourner ! Les trois enfants ont trop peur pour pleurer maintenant. Et comment maman va savoir qu'ils sont ici ? "Ne t'inquiètes pas Julia, j'ai prévenu ta maman. Dit la voix à son oreille. - Comment vous connaissez mon nom ?, ose lancer Julia ! - Entrez."

Julia s'avance, collée de près par Agathe et Marc. Une porte se trouve sur leur droite. Ils essaient de l'ouvrir. Fermée. La porte d'en face alors ? Fermée. Il reste une seule porte, vers le fond du couloir. Ils s'avancent doucement et la porte s'ouvre à leur arrivée à sa hauteur. Ils entrent dans un petit salon vieillot avec un canapé tout moelleux, quelque chose qui pourrait ressembler à une télé si ce n'était pas si vieux et de la moquette épaisse sur le sol. La fenêtre donne directement sur leur maison. Un gros chat, couché sur le radiateur en dessous de la fenêtre, fait bouger le rideaux avec sa queue.

Round 6/100 écrit le jeudi 12 mars 2015

498 mots | 2973 signes

La pièce est très accueillante et chaleureuse. Difficile de s'imaginer chez une sorcière...et pourtant...tout le monde l'entend mais personne ne l'a encore vu. La porte se referme tout doucement. Le chat ouvre un œil et regarde, méfiant, les nouveaux arrivants.

"Bon qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demande Agathe à sa sœur.

  • Et bien on va s'installer et s'occuper ! répond Julia.

  • Je veux regarder la télé ! dit Marc en regardant l'antiquité qui avait du être une télé un jour.

  • Je crains que cette télévision ne t'intéresse pas tellement ! dit soudainement la sorcière en entrant dans la pièce. "

Les enfants se regroupent tout d'un coup pour faire front...on ne sait pas ce qui peut arriver.

" Il est presque 17h les enfants vous devez avoir faim ?

  • Ouiii, dit Marc, j'ai faim et je veux regarder la télé !

  • Très bien Marc je vais t'apporter de quoi manger. Les filles vous ne voulez rien ?

Agathe se laisserait bien tenter mais sa sœur lui laboure le dos avec les doigts pour l'empêcher de dire oui. Julia a bien trop peur qu'ils se fassent empoisonner ou je ne sais quoi encore !

" Marc, cette télé n'a pas de télécommande. Tu dois tourner le gros bouton rond pour l'allumer, dit la sorcière en sortant de la pièce.

  • Juliaaaa, dit Agathe, j'ai faim moi aussi...elle n'a pas l'air d'une sorcière du tout.

  • Je reste sur mes gardes et tu ferais mieux d'en faire autant ! répond Julia."

Marc se dirige vers la télé et tourne le gros bouton rond. Une image se forme. Stupéfaction !

" Ils ont oublié de mettre la couleur dans la télé !, dit Marc.

  • C'est bizarre dit Agathe, et comment on change de chaîne ?

  • Attend répond Julia en s'avançant, ce doit être ce bouton là..."

Julia tourne un autre gros bouton et la chaîne change. Ils essaient toutes les chaînes mais ils ne voient rien qu'ils reconnaissent, et tout est en noir et blanc. Pas de couleur. Ils finissent tout de même par trouver une émission que Marc juge intéressante.

La sorcière revient avec des biscuits et du chocolat chaud pour les trois. Cela sent rudement bon. Agathe regarde Julia en la suppliant. Finalement les filles craquent devant ce goûter qui a l'air délicieux. Se débarrasser de nounou qui pue était peut-être la meilleure idée de l'année après tout !

Agathe demande alors à la sorcière :

" Comment tu t'appelles ? et qu'est-ce qu'elle a ta télé ? elle est cassée ?

  • Pour toi je m'appellerai Mamie. Et ma télé est une télé de l'ancien temps. Elle n'a pas voulu passer en couleur et elle a gardé les programmes qui passaient autrefois, lorsque j'avais ton âge. Elle se fait un peu vieille mais surtout il ne faut pas lui dire cela pourrait la vexer !"

Julia se dit qu'en fait de sorcière c'est une vieille dame qui perd un peu la boule ! Le goûter étant délicieux elle ne s'en plaindra pas pour aujourd'hui. Et pour demain, on verra avec maman.

Round 7/100 écrit le vendredi 13 mars 2015

376 mots | 2224 signes

La fin de l'après-midi se déroule sans encombre si ce n'est que la situation est un peu bizarre. La sorcière, "Mamie", ne s'est pas montré et a laissé les trois enfants dans le salon s'affairer tranquillement.

Marc, étrangement, a regardé une émission de cuisine qui a duré jusqu'à ce qu'il soit l'heure de partir. Elle ne s'arrêtait jamais et enchaînait recettes sur recettes. Julia a même cru, à plusieurs reprises, que l'animatrice parlait directement à Marc car elle avait entendu plusieurs fois son nom sortir de la télé.

Même si la vieille dame n'était qu'une vieille dame il n'en restait pas moins qu'il y avait une atmosphère étrange dans cette maison.

Julia avait repris la lecture de son livre d'aventures affalée dans le canapé moelleux. Le chat avait fini par venir se lover sur ses jambes en ronronnant. Agathe, quand à elle, avait dessiné toute l'après-midi dans ses cahiers, comme elle se plaisait à le faire si souvent. C'était sa façon à elle de partir à l'aventure.

A 19h, la voiture de maman est arrivée devant leur maison. Les enfants ont attrapé leurs affaires et sans même dire au revoir ou merci se sont précipités chez eux.

"Comment allez-vous les enfants ? il va falloir qu'on parle de ce qui s'est passé je ne suis pas fière de vous ! En attendant je vous ai trouvé une nounou pour demain qui vous gardera ici, à la maison. Qu'est-ce qui vous a pris au juste ?

Julia était quasiment déçue de ne pas retourner chez la sorcière le lendemain.

  • La nounou était pas gentille et ça puait chez elle et en plus il n'y avait pas de télé ! au moins chez la sorcière il y a la télé, on a eu un super goûter et le minou m'a ronronné dessus ! dit-elle dans une tirade.

  • C'est vrai, dit Marc, et la télé était super gentille avec moi !

Cette remarque étrange mit fin à la discussion. Marc, du haut de ses 4 ans, avait l'habitude de raconter des histoires incompréhensibles. Les autres n'en firent donc pas plus de cas. "C'est un garçon a l'imagination débordante" avait dit sa maîtresse de moyenne section à l'ancienne école. Maman avait accueilli la remarque sans savoir si cela était un compliment ou un reproche.

Round 8/100 écrit le samedi 14 mars 2015

431 mots | 2584 signes

Le lendemain matin le retour à l'école était mitigé. Christina était impatiente de connaître le dénouement de la soirée. Le récit de tout ce qui leur était arrivé s'est fait avec de grands gestes et de grands éclats de rire.

Cependant maman avait été claire sur la suite. La nouvelle nounou arriverait ce soir pour les prendre à l'école. Ils iraient tous ensemble à pied jusqu'à la maison et elle les garderait jusqu'au retour de maman. Pas de crises, pas de pleurs, pas de faux prétexte pour faire tourner la nounou en bourrique.

Julia sentait que la soirée allait être longue.

Évidemment nounou était pile à l'heure.

"Je sais ce que vous avez fait avec votre ancienne nounou, dit elle tout de go. Je vous préviens : avec moi ce ne sera pas comme ça ! on rentre, on goûte, on fait les devoirs, temps libre pendant 1h, bain, repas et quand maman arrive vous êtes prêts pour le dodo ! Affirma t-elle fièrement.

Quoiii ?! Dirent-ils tous en chœur

tutututtt, pas de ça avec moi. C'est comme ça POINT."

C'était de pire en pire se dit Julia. Mais où maman allait elle chercher ses nounous ?

De fait la soirée fût longue et ennuyeuse. Telle que l'avait décrite nounou. De temps en temps Julia jetait un œil par la fenêtre qui donnait sur la maison de la sorcière. Elle repensait au délicieux chocolat chaud et aux biscuits tous frais, et à cette télé étrange aussi. Elle se demandait bien comment elle fonctionnait. Il devait y avoir un truc, un abonnement où tout était en noir et blanc où des chaînes spéciales avec seulement les vieilles émissions que la sorcière regardait quand elle était petite.

La sorcière...ou "Mamie" comme elle voulait qu'Agathe l'appelle. Mais pourquoi "Mamie" ? Une mamie ils en avaient une tous les trois. La maman de papa. Elle n'avait jamais été très gentille avec eux alors les mamies, Julia ne les aimait pas plus que les nounous... Mais cette Mamie là elle aurait bien aimé en savoir plus sur elle. Il allait falloir qu'elle trouve un stratagème pour entrer de nouveau chez elle !

Maman arriva à 9h et comme promis ils étaient tous les trois prêts pour le dodo. Maman avait l'air ravie bien qu'un peu surprise.

" Tout s'est bien passé mes chéris ? demanda maman,

  • Tout s'est très bien passé ! dit nounou. Ils ont fait leur devoirs, ils sont propres, ils ont mangé. Tac tac tac je vous les mène à la baguette moi !

Maman a eu un regard bizarre, Julia l'a noté pour plus tard. Finalement ce ne serait peut-être pas une nounou définitive...

Round 9/100 écrit le dimanche 15 mars 2015

468 mots | 2918 signes

CHAPITRE 4

De retour chez la sorcière

Les jours qui ont suivi se sont écoulés tout doucement. Nounou arrivait pile à l'heure, l'emploi du temps était militaire et très ennuyeux. Les enfants commençaient à se sentir seuls et déprimés par cette routine sans vie. Maman rentrait tard et partait tôt le matin. Heureusement le week-end ils en profiter pour faire plein d'activités ensemble. Et surtout ils avaient commencé à aménager le jardin pour les beaux jours qui s'en venaient. Julia avait régulièrement le regard qui se portait vers la maison de la sorcière. Elle se demandait ce qu'elle faisait. On ne la voyait jamais sortir de chez elle, jamais dehors dans son jardin. A chaque fois que Julia regardait le rideau bougeait. Était-ce le chat qui dormait sur le radiateur ou est-ce que la sorcière les observait ?

Cette sorcière démangeait la curiosité de Julia. C'était un mystère qu'elle voulait élucider ! mais comment ?

"Maman, dit Julia.

Oui ma chérie ?

On pourrait peut-être apporter un gâteau à la voisine pour la remercier de nous avoir gardé l'autre jour ?

C'est une idée très généreuse de ta part ! Que voudrais-tu faire comme gâteau ?"

Oups Julia n'avait pas songé à cela...apporter un gâteau elle voulait bien, mais s'il fallait qu'elle le fasse elle-même en plus !

"Et bien je ne sais pas trop...j'aime pas faire la cuisine moi...répondit Julia suppliante,

Réfléchit à ce qui pourrait lui faire plaisir et je t'aiderai à le faire, dit maman.

Moi aussi je t'aiderai dit Agathe

Moi aussi dit Marc, aider pourquoi faire ?

Un gâteau lui répondit Agathe, pour amener à la sorcière en face."

Julia ne savait pas trop quoi choisir. Il fallait un truc simple mais savoir ce qu'aimait la sorcière...

Je vais aller regarder dans le livre de cuisine dit Julia à sa mère et elle entra dans la maison.

Le livre de cuisine était dans le placard à côté des épices. Julia l’attrape et s’assoit à la table de la cuisine. Elle cherche la section pâtisserie qui se trouve à la fin du livre. Elle feuillette en prenant son temps toutes les recettes du livre. Elle élimine celles qui sont trop longues à préparer et celles qu'elle n'aiment pas mais ne sait pas choisir dans ce qui lui reste. Elle est un peu découragée et se dit qu'elle a eu une mauvaise idée finalement.

Tout doucement, les feuilles du livres semblent bouger sous sa main. Comme si un souffle de vent venait les soulever. Julia se retourne pour vérifier que la fenêtre est bien fermée et qu'il n'y a pas de courant d'air. En enlevant sa main du livre les pages se mettent à tourner tourner tourner puis s'arrêtent sur une recette. Julia lit :

" Brownie au chocolat avec éclats de noisettes."

hummm ça a l'air bon. Temps de préparation : 20 minutes c'est bien. Et le chocolat et les noisettes c'est super bon.

Round 10/100 écrit le mardi 17 mars 2015

500 mots | 3083 signes

Julia retourna dans le jardin et dit à sa mère qu'elle avait trouvé une recette.

" Très bien Julia, nous ferons la recette tout à l'heure comme cela vous pourrez amener le gâteau à la voisine pour le goûter" répondit maman.

Julia était impatiente de pénétrer à nouveau dans la maison et aussi de manger du brownie au chocolat et noisettes. Après avoir fini le jardinage, toute la famille rentra dans la maison. Lavage de main obligatoire avant de faire la cuisine. Tout le monde s’affairât à la confection du brownie. La recette était très simple : il suffisait de mélanger tout les ingrédients, puis de faire cuire. Finalement le plus dur serait d'attendre la fin de la cuisson et de ne pas se précipiter dessus à la sortie du four ! Maman mit le gâteau dans le four. Il ne restait plus qu'à attendre. La four sonnât, le gâteau était prêt.

" Il faut attendre un peu qu'il refroidisse avant de le démouler, dit maman.

  • C'est long ! dit Marc qui était encore occupé à lécher la cuillère pleine de pâte au chocolat pas cuite."

Au bout d'une demi heure plus personne n'y tenait. Les trois enfants étaient assemblés autour du gâteau, comme si le scruter allait accélérer le refroidissement. De temps en temps un petit doigt s'aventurait vers le gâteau pour essayer d'y goûter mais maman surveillait de près ! Quand vînt enfin l'heure de démouler tout le monde retînt son souffle. Maman choisi un joli plat de présentation et retourna le gâteau dessus. Il était parfait.

"Marc, dit maman, tu vas devoir aller faire une toilette avant d'aller porter le gâteau avec tes sœurs. Je ne te laisse pas sortir comme ça."

Marc ne comprenait pas, mais arrivé devant le miroir de la salle de bain il sourît : il avait du chocolat jusque sur les lobes d'oreilles et aussi sur le font et même dans les cheveux. C'est si bon le chocolat ! Une fois tout nettoyé, il rejoint ses sœurs. Ils sortirent de la maison et traversèrent la rue déserte. Le portail s'ouvrit devant eux, puis la porte d'entrée sans même qu'ils aient besoin de frapper.

"Entrez mes petits, leur murmura la voix de la sorcière".

Ils entrèrent et attendirent là, le plat sentant bon le chocolat dans les mains de Julia.

"Je suis dans la cuisine, la pièce tout au fond, venez me rejoindre."

Ils avancèrent donc vers la pièce du fond. En entrant ils découvrirent une cuisine immense, avec une cheminée et un feu qui crépitait doucement. Le printemps serait bientôt là mais il faisait encore frais. La sorcière était assise devant le plan de travail de sa cuisine et attendait. Elle avait préparé du chocolat chaud et quatre tasses. Mais comment savait-elle ? Julia posa le gâteau sans arriver à articuler un mot tellement tout se bousculait dans sa tête. La sorcière la regarda et lui dit :

"un brownie au chocolat avec éclat de noisettes ! mais comment savais-tu que c'était mon dessert préféré ?"

Julia la regardât estomaquée. La sorcière lui fît un clin d’œil. Le mystère s'épaississait.

Round 11/100 écrit le jeudi 19 mars 2015

434 mots | 2676 signes

La sorcière coupa le gâteau et servit le chocolat chaud. Comme tout cela sentait bon ! Ils se régalèrent sans même échanger un mot. Après le goûter, Julia ne savait pas quoi dire et un silence gêné commença à s'installer. Tout d'un coup Marc lança :

" Je peux aller regarder la télé ?

  • Oui bien sûr, répondit la sorcière, tu lui as manqué. Elle m'a demandé de tes nouvelles l'autre jour. "

Julia était estomaquée, Agathe aussi. Marc ne trouvât pas cela étrange et courut vers le salon. Agathe se risquât à demander :

" Madame la sss...heu...Mamie elle vous parle votre télé ?

  • Oui je sais c'est un peu bizarre mais elle est timide avec les gens qu'elle ne connaît pas...tu verras quand elle te connaîtra un peu mieux elle te parlera à toi aussi."

Elle changea de sujet :

" Julia alors comme ça tu n'aimes pas faire la cuisine ? pourtant ton gâteau est délicieux !

Julia se demandait bien quand elle avait parlé du fait qu'elle n'aimait pas faire la cuisine.

" Non je n'aime pas trop ça, et puis je ne trouve jamais de recette qui m'intéresse dans le livre de maman.

  • Si tu veux j'ai beaucoup de recettes moi ici. Je pourrais te montrer quelques trucs de pâtissière. Je pourrais commencer par te montrer comment faire ce délicieux chocolat chaud que tu aimes tant ?

  • Oh oui répondit Agathe, je veux savoir, moi, comment le faire !"

Les deux filles se retrouvèrent donc embarquées dans la recette du chocolat chaud de Mamie. C'était simple, cela sentait bon et on se sentait bien dans cette cuisine. Agathe était très fière d'apprendre à cuisiner et il commençait à naître en Julia un émerveillement qu'elle n'avait jamais connu jusque là.

Marc revint dans la cuisine et dit :

"La télé m'a dit qu'il était temps de rentrer...

  • Très bien dit Mamie, si la télé le dit c'est que c'est vrai ! Apportez le chocolat chaud dans ce thermos à la maison pour votre maman et vous demain matin. Et si vous le voulez revenez demain après l'école nous pourrons cuisiner un gâteau ensemble.

  • Mais la nounou ne nous laissera jamais venir, répondit Julia désespérée.

  • La nounou j'en fais mon affaire répondit Mamie. Aller ouste retournez chez vous maintenant !"

Les enfants revinrent chez eux avec les yeux plein d'étoiles. Ils emportaient avec eux ce délicieux fumet de chocolat chaud aux épices si plein de réconfort. Ils racontèrent la fin d'après-midi à maman en parlant tous en même temps. Visiblement la télé avait appris à Marc comment faire le chocolat chaud aussi ! Mais demain il était bien décidé à faire la cuisine avec les filles !

Round 12/100 écrit le dimanche 22 mars 2015

428 mots | 2678 signes

Ils ne dirent rien à maman de leur projet de retourner voir Mamie le lendemain. Elle ne serait pas d'accord et en plus elle ne comprendrais pas ! c'était leur secret à eux trois.

Ce soir là ils allèrent au lit sans râler, ils avaient hâte au lendemain. Le lendemain matin ils se réveillèrent avec l'odeur du bon chocolat chaud déjà servi dans leurs bols. La journée commençait bien ! Ils mangèrent de bon cœur et se préparèrent pour aller à l'école. Ils ne savaient pas trop comment Mamie allait se débrouiller avec la nounou alors ils se préparaient moralement à toute éventualité. L'important était surtout de faire comme si de rien n'était pour que personne n'ait la puce à l'oreille d ce qui se tramait.

La journée se déroula sans encombre si ce n'est les évaluations de géographie qui avaient été difficiles...Julia détestait la géographie ! L'heure de la nounou était arrivée. Ils attendirent, pressés et espérant voir Mamie arriver à la place de la nounou. Mais c'est bel et bien la nounou qui arriva. Ils étaient un peu déçus mais ils n'avaient pas le choix, ils rentrèrent donc à la maison avec nounou.

Une fois à la maison le programme militaire repris son court habituel. Goûter, devoir puis une heure de temps libre...Pendant l'heure de temps libre les enfants se mirent à s'agiter pur de bon. Ils trouvaient cela trop long ! Au bout d'une demi-heure pourtant ils entendirent ronfler dans la cuisine. C'était un énorme ronflement, comme un moteur de tracteur qui tournait et tournait et tournait. Ils allèrent voir ce qui se tramait : ils trouvèrent nounou affalée sur une chaise de la cuisine, endormie profondément. C'était elle le tracteur bruyant !

Ils hésitèrent et ne savaient pas quoi penser de cela. Habituellement nounou ne s'endormait pas, elle était à l'affût de la moindre bêtise ! Marc lança :

" Vous croyez que c'est le signal pour aller chez Mamie ?"

Les autres le regardèrent sans répondre. Dans ce silence, la porte extérieure de la cuisine s'ouvrit en grand. Julia dit :

" Et bien au moins maintenant c'est clair ! Allons-y !"

Ils attrapèrent tout de même leurs manteaux, mirent leurs chaussures et sortirent en fermant doucement la porte de la cuisine pour ne pas réveiller nounou.

"Mais si nounou se réveille et ne nous trouve pas ? demanda Agathe.

  • Mamie a dit qu'elle s'en occupait ! Je suis sûre que c'est sous contrôle répondit Julia."

Ils traversèrent la rue, passèrent le portail qui s'ouvrait à leur arrivée et pénétrèrent dans la maison. Ils se déshabillèrent et allèrent directement dans la cuisine au fond du couloir.

Round 13/100 écrit le lundi 23 mars 2015

672 mots | 4023 signes

Mamie les attendait. Agathe demanda tout de suite :

" La nounou ne se réveillera pas ?

  • Non ma puce, ne t'inquiète pas je m'en suis occupée. Elle fait de jolis rêves et elle ne se rendra compte de rien. Julia, si tu allais attraper mon gros livre de cuisine sur l'étagère ?

  • D'accord, répondit Julia."

Julia prit le livre. Il était très gros et semblait vraiment très vieux.

" On dirait le vieux grimoire qui est dessiné dans mon livre d'aventure ! s'écria Agathe.

  • Ah oui ? et bien celui-ci est un livre de recettes tout ce qu'il y a de plus classique. Mais il contient de délicieuses recettes, répondit Mamie. Nous allons tous ensemble en choisir une.

  • Oh là là c'est pas gagné alors, on n'est jamais d'accord tous les trois ! objecta Marc. "

Ils ouvrirent le livre et découvrirent une multitude de recettes plus alléchantes les unes que les autres. Chaque recette avait sa photo. Ils avaient l"impression de sentir l'odeur de chaque gâteau et finalement il leur était très difficile de choisir. Au bout de cinq minutes d'hésitations un dessert apparu comme une évidence à leurs yeux. Le titre disait : "Charlotte aux fraises et sa mousse à la vanille". [titre de la recette à vérifier]

" Ce n'est pas vraiment la saison des fraises, dit Mamie. Mais il se trouve, comme par hasard, que j'ai deux casseaux de délicieuses fraises dans mon réfrigérateur ! En revanche, je ne suis pas sûre qu'il me reste des gousses de vanille...

  • des gouches de quoi ? demanda Marc.

  • des gousses de vanille. Nous allons regarder dans ma boîte à épices. Je vais te montrer ce que c'est."

Mamie ouvrit un placard qui se trouvait à côté de l'étagère des livres de cuisine et sortit une grosse boîte. Elle la déposât cérémonieusement sur la table de la cuisine. C'était une boîte magnifique, en bois, avec des formes sculptées. On aurait dit des hiéroglyphes et cela avait l'air de raconter une histoire. Sans laisser le temps aux enfants de tout détailler Mamie leur expliquât :

" Cette boîte a une grande valeur à mes yeux. Elle m'a été transmise par ma maman qui la tenait elle-même de sa maman. Je n'ai personne à qui la laisser, mais peut-être que je finirai par trouver une personne assez digne de confiance. Cette boîte contient des épices dont je me sert pour faire la cuisine. Et quand je n'ai plus l'épice dont j'ai besoin, elle m'amène pour en chercher. "

Sans préciser ce qu'elle entendait exactement par là elle ouvrît la boîte. Les trois enfants stupéfaits découvrirent une boîte vide.

" Tu vois Marc, je n'ai plus de gousse de vanille. Nous allons devoir aller en chercher tous les quatre. Préparez-vous cela va remuer un peu ! Julia, donne-moi la main. Agathe, tiens fermement la main de ton frère et donne moi ton autre main."

Sans comprendre les enfants s'exécutèrent. Un vent commençait à s'élever dans la cuisine et à faire voler les feuilles du livre de recettes. Les casseroles qui étaient pendues au-dessus du plan de travail se mirent à cogner les unes sur les autres en faisant un raffut infernal. On se croyait dans une tempête menaçante. Un grand vortex s'éleva dans la cuisine. Les enfants étaient effrayés et se mirent à hurler. Ils n'entendaient même plus le son de leur propre voix et étaient incapables de garder les yeux ouverts. Le seul contact qui leur restait était les mains qu'ils avaient jointes. Il ne fallait pas les lâcher !

Agathe sentit que son frère commençait à s'élever dans les airs. Soudain elle se souleva aussi, entraînée par le vortex et par l'envol de Marc. Ils entendirent soudain Mamie leur murmurer :

" Ne vous inquiétez pas, tenez vous les mains fermement, on se retrouve de l'autre côté du vortex. "

Julia ne sentait plus le sol sous ses pieds mais elle sentait la main ferme de Mamie qui l'entrainait elle ne savait où. Son cœur battait la chamade, elle était terrorisée mais elle voulait faire confiance à Mamie.

Round 14/100 écrit le mercredi 25 mars 2015

347 mots | 2070 signes

La tempête qui les emmenait sembla durer une éternité. Puis, doucement, le vent commença à faiblir. Julia se sentit redescendre et aperçu Agathe et Marc, échevelés et ahuris reprendre pied au sol également. Mamie tenait fermement les mains des filles et leur souriait. Avant même que Julia n'ait pu prononcer un mot elle se rendit compte qu'ils n'étaient plus dans la cuisine de Mamie. Ils étaient dans une drôle de pièce, en bois du sol au plafond. Cela ne sentait pas très bon et il y avait plein de monde qui s'affairait. Un homme proche d'eux les dévisagea. Il jeta un œil à la flûte de Marc [ NOTA : parler de la flûte en début de roman l'idée vient de me venir] il leur sourît puis dit :

" Vous êtes musiciens vous aussi ?

  • Oui, bredouillèrent-ils incertains.

  • Alors bienvenus sur l'embarcation ! Mon nom est Ortiz, je suis musicien aussi. Je pense qu'ils auront besoin de nous pour égayer les longues soirées de navigation. Et lorsque nous auront conquis la Nouvelle Espagne nous serons riches !"

Julia, Agathe et Marc, incrédules se tournèrent vers Mamie qui n'avait encore rien dit. Elle les regardât souriante, comme si tout était naturel et leur confia :

" Je vous avait dit que la boîte m'emmenait chercher les épices qu'il me manquait...Et bien nous sommes en route pour aller chercher de la vanille !

  • En route pour quoi ?! cria Julia en s'étranglant. Mais nous sommes partis sans rien dire à personne ! Maman va s'inquiéter ! Et elle va être très en colère ! Et il y a école demain !"

Devant la panique de Julia, Agathe et Marc commencèrent à pleurer. Cela attirait l'attention sur eux. Une attention dangereuse.

" Écoutez moi tous les trois : nous sommes en 1518 (date à vérifier), je suis déjà venue par ici pour chercher des épices. Vous n'avez pas besoin de vous inquiéter. Nous allons accompagner ces caravelles jusqu'à la Nouvelle Espagne, nous récupérerons de la vanille et puis nous rentrerons chez nous. Et personne ne remarquera notre absence je vous le promet !"

Round 15/100 écrit le samedi 28 mars 2015

789 mots | 4572 signes

« Tout le monde sur quai ! Tout le monde sur le quai ! Cria un homme en faisant retentir une cloche.

Aller on nous appelle, dit Ortiz, venez. »

Mamie emboîta le pas à Ortiz. Les enfants avaient peur de ce qui allait se passer. Devaient-ils les suivre ?

« Julia, qu'est-ce qu'on fait ? Demanda Agathe,

Je ne sais pas, dit Julia plaintive.

Il faut y aller ! répondit Marc.

Tu as raison, dit Julia, nous allons chercher de la vanille et nous rentrons chez nous. En attendant nous devons passer inaperçus. Suivons Mamie de près et essayons de ne pas nous faire remarquer. »

Les enfants s'alignèrent à la suite de Mamie et firent la queue pour monter un escalier en bois. Arrivés en haut il se retrouvèrent sur le pont d'un immense bateau.

« C'est ce que l'on appelle une caravelle, dit Mamie.

Une caramel ?

N'importe quoi Marc ! Railla Agathe c'est une carmavelle !

Non Agathe une CA-RA-VE-LLE. C'est comme cela que sont appelés les bateaux des conquistadors espagnols qui ont découvert le nouveau monde. »

Les enfants ne comprenaient pas du tout de quoi parlait Mamie. Elle délire ! Se dit Julia, un nouveau monde…

Ils descendirent tous sur le quai et se mirent en rangs serrés avec les nombreux soldats qui descendaient des autres bateaux. Il y avait beaucoup de monde, des hommes bien habillés et des hommes en haillons. La plupart sentaient mauvais. Une chose frappa tout de même Julia : il n'y avait ni enfant, ni femme dans les rangs ! Comment allaient ils faire pour passer inaperçus dans ce cas ? A coup sûr ils attireraient l'attention sur eux et s'en était fini pour trouver la vanille ! Ils se retrouveraient bloqués en 1519 et ne rentreraient jamais chez eux !

Mamie s'arrêta à la fin d'une file et se mit de face vers un homme à haute stature. Julia fit de même et se plaça à côté de Mamie. Elle intima Agathe et Marc à faire de même. Enfin elle serra les fesses et regarda droit devant elle dans le vide. Elle se disait que si elle ne regardait pas cet homme, il ne la verrait pas non plus.

Lorsque tout le monde fut en rang, l'homme commença à parler :

« Comme vous le savez, mon nom est Fernand Hernan Cortès. Je suis le commandant de cette expédition. Nous sommes à La Havane et nous nous dirigeons vers la Nouvelle Espagne. L'objectif de notre mission et de rapporter le plus d'or possible et d'évaluer si la colonisation est possible. Je vais vous affecter à un sous-commandant responsable d'une des caravelles et je vous donnerai une affectation. Vous aurez un rôle à tenir dans cette expédition et chaque personne est importante pour notre survie ! Si vous quittez votre poste vous serez qualifié de traître à notre bon roi ! »

Le commandant Cortès se mit alors à détailler les soldats et à les affecter à leur sous-commandant. Certains seraient à la marine, d'autres soldats pour les batailles, encore d'autres à la cuisine. Cortès s'approchaient des enfants et s'adressait personnellement à chaque homme. Mais comment allaient-ils faire...s'en serait fini de l'expédition pour eux dès qu'il les verrait !

Cortès arriva face à Mamie. Il la dévisagea un moment, recula d'un pas, et regarda Julia, puis Agathe, puis Marc, longuement. Julia sentait des tremblements dans ses membres et son cœur battait comme un fou. Elle avait envie de pleurer et de supplier Cortès de les embarquer. Elle voulait en finir et rentrer chez elle, revoir maman. Il fît soudain un signe de tête à Mamie et dit :

« Vous quatre je vous affecte à une mission très particulière. Vous devrez montrer de quoi vous êtes capables. Nous avons sur ce bateau seize chevaux que les soldats devront se partager. Ces chevaux nous donnent un avantage considérable sur les indigènes. Nous avons également une jument qui est prête à mettre bas. Je vous affecte donc aux soins des chevaux. Vous resterez avec eux en permanence lorsqu'ils ne seront pas au combat. »

Julia se sentit tout à coup liquide, la tension retomba. Les chevaux ce n'était pas si mal comme affectation ! Elle eût tout de même du mal à rester jusqu'à la fin des affectations. Mais elle ne pouvait pas bouger au risque de se faire remarquer. Elle ne savait pas par quel miracle il n'avait rien vu. Encore un mystère, se dit-elle. Le commandant Cortès finit son tour et affecta une mission à tous ses hommes. Une fois fini tout le monde remonta sur sa caravelle et s'assigna à son poste. L'expédition allait partir le lendemain matin.

Round 16/100 écrit le mardi 31 mars 2015

336 mots | 2024 signes

Les chevaux se trouvaient dans la soute (?) de la plus grande caravelle. Julia, Agathe, Marc et Mamie s'étaient donc installés avec eux. Ortiz les aida à trouver des couvertures pour la nuit. Ils firent le tour de chevaux et Ortiz leur montra Petra. C'était une belle jument grise, très douce, qui allait mettre bas d'ici peu.
" Il faudra l'aider peut-être, dit Ortiz. Le bateau la rend un peu nerveuse.

  • Nous ferons de notre mieux Ortiz, répondit Mamie."

Il était déjà tard, une cloche sonna pour annoncer le repas. Il était constitué de pain de cassave et d'un peu de porc grillé. Comme ils avaient tous très faim personne ne s'en plaignît. Ils allèrent ensuite se coucher auprès des chevaux.

CHAPITRE ?

LE DÉPART

Un clairon se mit à sonner, à sonner si fort que Marc fût réveillé en sursaut ! Il se demandait qui osait jouer de la trompette en pleine nuit ! Les chevaux commençaient à s'agiter et petit à petit tout le monde s'éveilla.

" Mais pourquoi tout le monde se lève ? demanda Marc.

  • C'est déjà le matin, répondit Mamie. Mais il est tôt...certainement pas plus de cinq heure du matin. C'est aujourd'hui que nous partons, allons manger un peu nous avons beaucoup de choses à faire."

Ils partirent manger et finir de se réveiller dans la fraîcheur du matin. Voir se soleil se lever à La Havane fût un spectacle magnifique pour les trois enfants. Ils en oublièrent presque qu'ils se trouvaient parachutés dans le passé. La matinée passa vite à s'occuper des chevaux : les nourrir, les panser, leur faire se dégourdir les jambes avant de s'embarquer pour plusieurs jours de navigation. ils n'étaient pas trop de quatre pour s'en occuper et on aurait dit que Mamie avait fait cela toute sa vie. Elle montrait aux enfants comme faire et distribuait les tâches sans douter qu'on lui obéirait. Lorsque tous les bateaux furent enfin prêt, le signal du départ fut donné et, lentement, les caravelles quittèrent le port de La Havane.

Round 17/100 écrit le lundi 13 avril 2015

495 mots | 2908 signes

La première journée de voyage s'avérait plutôt difficile. En particulier pour Agathe qui avait le mal de mer. Les enfants n'étaient jamais montés sur un bateau. Marc semblait tout à fait à l'aise et Julia tanguait entre nausées et enthousiasme. A la fin de la première journée cependant, ils remarquèrent que Petra, la jument d'Ortiz, avait un comportement anormal. Elle semblait nerveuse et n'avait de cesse de se coucher et de se lever. Elle essayait aussi de se détacher. Mamie vint trouver les enfants et leur annonça :

" Je pense que Petra est sur le point de mettre bas. Il va falloir s'en occuper et la surveiller de près jusqu'à ce que le poulain soit né."

Les enfants sentirent une angoisse monter. Aider Petra à mettre bas, il n'avaient jamais fait cela. et si jamais cela se passait mal ? Cependant Mamie prit encore une fois les choses en main. Ils placèrent Petra à l'écart des autres chevaux, dans l'endroit le plus calme qu'ils purent trouver. Ils avaient paillé le sol avec de la paille fraîche et attaché Petra à un des poteaux du bateau. Une fois installée, ils s'assirent tous à proximité, silencieusement, pour ne pas la déranger. Lorsque la nuit commença à tomber et que le bateau devint calme, Petra se coucha sur la paille et soudain, un liquide sortit. C'était franchement pas ragoutant et cela n'arrangea en rien la nausée d'Agathe !

" Elle perd les eaux ! s'exclama Mamie."

Marc ne comprenait pas bien où Mamie voyait des os mais il laissa cette question en suspens pour plus tard. Tout d'un coup, deux sabot du poulain sortirent de la jument. Ils se mirent tous sur leurs pieds pour observer la sortie du poulain. Ils attendirent mais rien de plus ne se passait et Petra commençait à s'affoler.

"Il y a un problème avec le poulain ! dit Mamie. Nous allons devoir l'aider à sortir sinon aucun des deux ne survivra ! Venez m'aider !"

Contre toute attente c'est Agathe qui se précipita la première pour aider Mamie. A elles deux, elles attrapèrent les sabots du poulain et tirèrent doucement mais fermement vers le sol pour aider le poulain à sortir. Agathe en avait oublié son mal de mer. Il n'y avait que la survie du poulain qui comptait ! Pendant ce temps Marc observait tout et se tenait disponible si Mamie avait besoin de quelque chose. Au bout de plusieurs secondes qui semblèrent des minutes, le poulain sortit enfin au complet. Il était très gros et c'était pour cela que Petra avait eu du mal à l'expulser. Agathe arborait un sourire radieux, elle était terriblement fière d'elle et sa nausée avait totalement disparue. Julia, pendant ce temps, s'était mise à l'écart. Tout ceci était bien trop dégoûtant pour elle ! Cependant cela lui fit un pincement au cœur de voir Agathe tellement à l'aise dans sa mission et cela la rendit triste de ne pas se sentir capable d'en faire autant.

Round 18/100 écrit le dimanche 19 avril 2015

260 mots | 1647 signes

Après s'être assuré que le poulain était en bonne santé et que Petra s'en occupait, Mamie et Agathe allèrent se laver. La nuit était déjà très avancée et ils avaient sauté le repas du soir. Ils allèrent voir les cuisines pour grignoter quelque chose avant d'aller dormir.

Pendant les deux jours qui suivirent ils s'occupèrent des chevaux et du poulain et une petite routine s'installa. Julia était d'humeur maussade depuis la naissance mais Agathe et Marc semblaient avoir trouvé leur place. Tous les soirs après le repas, Marc et Ortiz sortaient leurs instruments de musique pour distraire les marins. Cela égayait un peu la traversée monotone.

Le matin du troisième jour les caravelles arrivèrent en vue de la terre. Elles s'approchèrent le plus possible de la côte et jetèrent l'ancre. Quelques soldats prirent les canots pour accoster. Arrivés sur la plage ils aperçurent un groupe de personnes s'avancer vers eux. Ils ne parlaient pas la même langue mais ils firent des signes pour inviter les marins à les suivre. Ils semblait amicaux aussi les marins les suivirent vers ce qui semblait être leur village. Quelques marins restèrent sur la plage pour creuser un trou pour ramener de l'eau potable dont les réserves commençaient à s'amenuiser à bord des caravelles.

Arrivé sur la place du village que les indigènes semblaient nommer Tabasco ils se retrouvèrent en face d'une centaine d'hommes armés d'arcs et de flèches qui les attaquèrent. Les marins restés sur la plage allèrent à leur secours. Les indigènes étaient beaucoup plus nombreux que les marins. Il leur fallait du renfort !

Round 19/100 écrit le dimanche 7 février 2016

309 mots | 1980 signes | 00:15:05

Ortiz, qui se trouvait à l'arrière repart vers la plage et, à la nage, avertit le bateau que ses compagnons se font attaquer. Cortès n'hésite pas une seconde et envoie une chaloupe remplie d'hommes armés pour défendre les marins pris au piège. Puis il descend vers la cale.

" Il faut préparer les chevaux au plus vite ! s'écrit-il. Nous sommes attaqués nous devons riposter !

  • Bien Capitaine ! répond Mamie."

Les enfants préparent les chevaux en quatrième vitesse, puis ils sont embarqués dans des chaloupes avec leur cavaliers, Hernan Cortès en tête. Petra et son poulain sont resté à l'abri dans la cale. En arrivant sur terre, Hernan Cortès dirige ses cavaliers sur le côté pour faire le tour du village. Les enfants, remontés sur le pont, du bateau observent la scène en retenant leur souffle. Les cavaliers disparaissent derrière le village. Mamie leur explique :

"Ils vont les prendre à revers.

  • ça veut dire quoi "à revers" demande (c'est dur la reprise je ne me souviens plus des prénoms de mes personnages !!!)

  • Ils vont faire le tour du village discrètement et revenir vers nous en passant par l'arrière du village. Ainsi ils arriveront derrière les habitants du village qui nous attaquent et prendront es villageois par surprise. Cela leur donne une chance supplémentaire de sauver nos amis, répondit Mamie." Le silence se fait alors et tout le monde retient son souffle. Au bout de plusieurs minutes qui ressemblent à des heures un grand cri se fait entendre :

"A l'attaaaaque !"

"ça c'était Cortès dit Mamie avec du trémolo dans la voix."

le souffle à nouveau coupé, tout le monde attend. Soudain, des chevaux apparaissent sur la plage. Cortès a l'air blessé mais il est vivant. Il fait marcher un homme mal en point devant son cheval. On dirait le chef du village. Les hommes blessés reviennent vers le bateau tandis que les hommes valides s'occupent des prisonniers dans le village.